Epidémie de rougeole en Ardèche : 4 patients hospitalisés, les autorités en alerte
"La rougeole est une maladie très contagieuse; autour d'un seul malade, on peut se retrouver avec 20 personnes contaminées", s'alarme un professionnel. Les autorités sont en alerte en Ardèche où une épidémie de rougeole s'est déclarée début juillet, rapporte ce jeudi 17 France Bleu Drôme-Ardèche. Un total de six patients contaminés (deux adultes et quatre enfants) ont déjà été recensés, dont quatre ont dû être hospitalisés.
L'épidémie frappe le nord du département, avec un épicentre situé dans le village d'Ardoix où tous les malades recensés habitent ou travaillent selon les données de l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi les patients, figureraient notamment des enfants en bas âge. Tous sont néanmoins depuis sortis de l'hôpital.
Une épidémie limitée mais néanmoins prise très au sérieux par les autorités. "Comme il n'existe pas de traitement curatif spécifique de la rougeole, quand les atteintes sont sévères, on peut avoir des cas de décès", explique ainsi Vincent Ronin, de la veille sanitaire de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, cité par France Bleu.
Autre donnée soulignée par les spécialistes: aucun des patients n'était vacciné contre la rougeole. Peu étonnant en Ardèche où 71% seulement de la population s'est fait protéger contre la maladie (10 points de moins que la moyenne nationale).
Pour rappel, une jeune femme de 16 ans est décédée de la rougeole le 27 juin dernier à Nice. Elle n'était pas vaccinée non plus. Début juillet, une polémique est également née suite à l'annonce par le gouvernement de sa volonté de rendre obligatoires huit vaccins supplémentaires, dont celui contre la rougeole. "L’utilité d’un vaccin c’est de se protéger et de protéger les autres, notamment les personnes les plus fragiles de son entourage: nouveau-nés, femmes enceintes, personnes souffrant d’une affection contre-indiquant la vaccination, personnes âgées, etc", rappelle par ailleurs le site officiel vaccination-info-service.fr. Les spécialistes estiment ainsi qu'un taux de 95% de la population protégée empêche la propagation de la maladie.
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