Les chiffres finiront par parler : A quoi jouent-ils ?

Auteur(s)
le Collectif citoyen pour FranceSoir
Publié le 21 janvier 2021 - 17:30
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covid numbers
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Les chiffres finiront par parler : A quoi jouent-ils ?
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Les décisions gouvernementales sont prises sur la base d’estimation de mortalité par des experts comme Fergusson, qui ont une réputation de surestimer les chiffres entrainant des décisions aux conséquences dramatiques pour la France et les Français.  Les estimations peuvent être erronées car elles sont basées sur des modèles et des prévisions, cependant elles devraient être calibrées afin d’en vérifier la validité externe.  Il a été aussi vu que les tests PCR entrainent l’identification de personne ayant du virus au fond de leurs fosses nasales, mais ne générant pas forcément des malades.  Ces tests, comme préconisés par les experts, devraient être utilisés en complément d’un diagnostic médical.  De plus l’usage de ces tests en population générale n’est pas recommandé car il induit des erreurs substantielles de mesures.  La marge d’erreur d’un test sans diagnostic clinique conduit à la classification de personnes non malades parmi des cas positifs.  Ces tests ne permettent donc pas d’identifier des malades mais des personnes ayant l’ARN du virus. 

Depuis plusieurs mois, les chiffres de Santé Publique France et des ARS ont des différences notables et de plus en plus d’observateurs s’en étonnent puisque Nice Matin a même publié un article questionnant la différence entre les hospitalisations mesurés par santé publique France 587 et celles des hôpitaux 273.  Une différence tellement important que l’on peut en questionner les décisions des autorités gouvernementales sur les restrictions des libertés fondamentales et le couvre-feu

Dans cet article, nous nous intéressons à ce que les autorités sont en train de faire
Il y a en effet peu de passages aux urgences pour Covid comparé au printemps et aux décès actuels.  Ceci a été complété par un changement de dénomination pour les décès, hospitalisations et réanimations.  Et bien sur une explosion des cas positifs qui malgré une baisse du taux de positivité amène la menace de voir un troisième confinement.

 

La plupart des Français ont été tous été surpris de ce « second confinement » fin octobre alors que rien ne semblait excessivement hors de contrôle. Depuis, l’impression persiste que cet épisode est en train de se pérenniser et on peut entendre des prévisions de sortie de crise d’ici « fin 2021 pour les plus optimistes, à 2024 pour les plus sinistres. »
Les chiffres présentés et utilisés pour supporter les décisions de politiques sanitaires ne paraissent pas fournir une base suffisamment solide pour faire accepter « des démesures inadmissibles en temps normal et nous enfermer dans une situation inextricable. »
 

Un retour en arrière sur certains éléments s’impose.

Peu de passages aux urgences pour Covid comparé au printemps et aux décès actuels
Les passages aux urgences pour Covid sont deux fois moins nombreux que ceux du printemps dernier, alors que dans le même temps on nous annonce autant de décès qu’à la “première vague” (voir graphique ci-dessous). Pour pousser l’analyse, nous avons sélectionné la région Île de France afin de comparer (courbe en rouge) avec le reste de la France, et là c’est le calme plat, juste une petite bosse d’octobre à novembre, mais insignifiante comparée au printemps.


Passages aux urgences pour Covid en France (en bleu) et en Île de France (en rouge) depuis mars.


Un observateur averti habitant juste à côté d’un grand hôpital parisien, nous dit :   
« le bal des sirènes d’ambulances ou de pompiers du mois d’avril et mars ou cela n’arrêtait pas de jour comme de nuit, ne s’est pas reproduit depuis la seconde vague dont nous parle les médecins des plateaux télé. »

Mais d’où sortent donc les décès annoncés alors qu’il y a deux fois moins de passages aux urgences pour Covid qu’au printemps et qu’en plus les hôpitaux ne sont pas aussi surchargés qu’à l’époque et surtout que les services Covid ont désormais une meilleure expérience de la maladie ce qui devrait limiter la casse ?  


Commençons par regarder les décès covid à l’hôpital par rapport aux passages aux urgences pour covid en superposant  ci-dessous à la même échelle les deux courbes pour la France entière, décès pour Covid (en rouge) et passages aux urgences pour Covid (en bleu):


 

On constate qu’il y a presque autant de décès covid cet automne qu’au printemps.  Cependant cela ne colle pas avec le nombre de passages aux urgences pour covid. Surtout depuis le 20 novembre où le nombre de décès covid est très proche (entre 50% et 60%) du nombre de passages aux urgences pour covid, contrairement au début de la “deuxième vague” où ce pourcentage (environ 25%) était déjà énorme par rapport à celui du printemps (environ 10%).
En suivant ces données cela signifierait donc qu’actuellement entre 50% et 60% des personnes qui passent aux urgences pour covid en décéderaient alors qu’en mars ce n’était que 10% d’entre elles.

Poursuivons par l’analyse du nombre de décès Covid à l’hôpital par rapport au nombre d’hospitalisations parmi les passages aux urgences pour Covid. L’incohérence est encore plus frappant si l’on compare depuis le 20 novembre les décès du covid actuels (350 personnes par jour en moyenne) par rapport au nombre d’hospitalisations liées aux passages aux urgences pour covid (400 par jour environ) soit près de 90%. Ce chiffre était de 25% au printemps, comme le montre le graphique des hospitalisations suite aux urgences covid avec la superposition de la courbe de décès à la même échelle.

En novembre, presque toutes les personnes hospitalisées suite à un passage aux urgences pour covid décèderaient contre seulement 25% au printemps.  Alors que le Dr Karine Lacombe déclarait dans OuestFrance « que l’on savait mieux prendre en charge les patients cet automne »


D’où proviennent donc ces patients qui décèdent

Si mathématiquement ils ne peuvent pas provenir des hospitalisations liées à des passages aux urgences, on ne peut pas envisager que les soignants soient subitement devenus totalement incompétents. Il y a donc une autre explication.
On s’était déjà aperçu en Septembre que les ARS avaient changé des dénominations.  Et si la réponse se trouvait dans le changement de dénomination pour les décès, hospitalisations et réanimations

Décès : L’appellation d’avant mi-octobre de cette rubrique “personnes nouvellement décédées pour Covid 19” est devenue après mi-octobre “nouveaux décès avec diagnostic Covid”.

Donc les patients décédés comptés depuis mi octobre ne sont plus décédés du Covid, mais décédés sans cause précisée, avec un diagnostic (test PCR positif...) Covid !
En regardant les décès avant mi-octobre  

Puis les décès depuis mi-octobre

On peut s’intéresser aux hospitalisations
Avant mi-octobre

et depuis mi-octobre


 

On donc en mesure de se demander si ces patients ne seraient pas venus pour d’autres raisons et seraient ensuite testés puis classés comme hospitalisés “avec diagnostic covid” et non plus “pour covid” et qu’on présenterait comme des malades ou décès du Covid
Et on ne parle plus de nouvelles hospitalisations mais de nouvelles personnes hospitalisées avec diagnostic. Surprenant!

En se focalisant sur les réanimations : on observe le même phénomène
Avant mi-octobre

Depuis mi-octobre

Dans les graphiques de Santé Publique France, on note qu’il ne s’agit plus uniquement de réanimation.  Il est désormais indiqué entre les parenthèses “SR/SI/SC”. (SR veut dire Service Réanimation, SI = Soins Intensifs et SC = Surveillance Continue).

En France, il y a 19 600 lits pour ces trois catégories (voir illustration ci-dessous) et non les seuls 5400 lits de réanimation pure et dure dont on tire, avec le chiffre actuel de ces 2700 patients en “Réa”, un taux d’occupation objectivement exagéré et fallacieux de 50%, alors que s’il était rapporté aux 19600 lits des trois catégories de ces 2700 patients on aurait un taux de 13% comme déjà expliqué dans un précédent point d’information.

Rappel : Répartition des lits SR, SI et SC



En conséquence, on peut questionner la modification pour ne pas dire manipulation des classifications qui permettrait de masquer la cause réelle des décès actuels.  Ici nous faisons référence aux personnes ayant des pathologies sévères qui n’ont pas pu être détectées ou soignées en raison du confinement et des mesures restreignant l’accès à l'hôpital.
En les classifiant comme victimes directes du covid, cela n’éviterait-il pas d’endosser la responsabilité des énormes « dégâts collatéraux » du confinement que certains spécialistes opposés à cette solution avaient prédit, avant, pendant et après le premier confinement ?  

Pour continuer, on observe une « explosion des cas » (test positifs), et malgré la chute du taux de positivité, la menace d’un 3ème confinement plane. Incompréhensible.

Alors que le taux de positivité des tests (% des positifs par rapport aux nombre de testés) baisse depuis le 25 octobre, donc avant même l'effet supposé du deuxième confinement, et qu’il est au plus bas depuis le mois d’août (2,7), on nous brandit une prétendue explosion des nouveaux cas (test positifs) en menaçant d’un troisième confinement... alors que, comme le montrent les deux graphiques suivants, on ne constate qu’une légère augmentation du nombre de positifs, ce qui est plutôt rassurant puisque le nombre de personnes se faisant tester, lui, a littéralement explosé en raison de la crainte de contaminer “papy et mamy” pendant les fêtes... suite aux recommandations du gouvernement... Ce qui explique aussi la forte baisse du taux de positivité depuis début décembre :

Nombre de tests

On peut observer que le nombre de tests a triplé depuis mi-décembre.

 

Nombre de positifs

... alors que le nombre de positifs n’a augmenté que de 10 à 15 % depuis la même date.

 

Quel est donc le jeu ou le but recherché ?
Les mesures du gouvernement sont de moins en moins compréhensibles pour certains. 
Pourquoi gonfler les chiffres mi-octobre en changeant les appellations ? Serait-ce pour faire un justifier un deuxième confinement ou masquer autre chose?

L’explosion fictive des nouveaux cas (tests positifs) alors qu’elle est faible comparé au nombre de tests et que bien des experts appellent à la prudence dans l’usage et l’interprétation des tests entraine ou maintient un état de crainte ou de peur du virus dans la population. Est-ce pour anticiper la justification d’un troisième confinement ?

La peur légitime d’une maladie combinée avec l’accentuation de cet effet suscité par les autorités au travers de mesures liberticide, et le fait que l’inquiétude grandit du avec l’économie en berne, les restaurants, cinémas, lieu de culture, les stations de skis sont fermées, pose question.  A quoi joue les autorités ? 

Serait-ce uniquement pour faire accepter un vaccin que prêt de 60% des français ne sont pas prêt à accepter ?

Décidément, tout cela demande un profonde explication et enquête parlementaire indépendante afin de restaurer la confiance quand plus de 50% des français n’ont pas confiance dans le gouvernement.

 

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