Plagiocéphalie : le problème de la "tête plate" chez les bébés reconnu par la Haute autorité de santé
L'alerte lancée en avril dernier aurait été entendue. La Haute autorité de santé (HAS) s'attèlerait en effet à l'élaboration de documents visant à lutter contre la plagiocéphalie, ou "syndrome de la tête plate" chez le nourrisson, révèle ce lundi 31 Le Parisien. Une malformation qui serait due à la position dans laquelle un bébé dort. La HAS a inscrit à son programme de travail la création de notes destinées aux professionnels de santé et au public afin de prévenir la plagiocéphalie.
En avril dernier l'association de défense des patients Le Lien et plusieurs professionnels de santé, notamment l'Association française de chiropraxie, avaient lancé un cri d'alarme concernant une "épidémie" de syndromes de la tête plate en France. En cause notamment, une mauvaise information des parents et des idées reçues à la peau dure.
En effet, les campagnes des années 1990 incitant à éviter la position sur le ventre pour lutter contre la mort subite du nourrisson auraient eu un effet pervers. Les parents auraient trop tendance à laisser dormir leur enfant uniquement sur le dos. Leur crâne reposant alors toujours sur la même partie finirait donc par se déformer.
Un problème que reconnaît la Haute autorité de santé, ce qui est une belle victoire pour les associations à l'origine de l'alerte. C'est en effet la première à laquelle la HAS donne une suite favorable.
Les recommandations ne devraient être achevées et dévoilées que dans quelques mois, on en ignore donc encore le contenu. Il faut dire que la lutte contre la plagiocéphalie est handicapée par un manque de données et de certitudes sur le sujet quant aux conséquences. Certaines études s’interrogent sur l’incidence d’un déséquilibre de la mâchoire avec problème d’occlusion, d’un trouble visuel, auditif ou encore postural (scoliose).
Au moins 20% des bébés seraient concernés par ce trouble qui peut être traité par des séances de kinésithérapie, d'ostéopathie ou par le port d'un casque orthopédique. Les professionnels de santé recommande notamment d'alterner la position sur le dos avec d'autres pour limiter les risques.
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