Vaccins obligatoires : que risquent les parents en cas de refus ?
Pas moins de onze vaccins sont maintenant obligatoires pour les enfants nés après le 1er janviers 2018, contre trois auparavant. La baisse de la couverture vaccinale et la réapparition de certaines maladies ont incité le ministère de la Santé à prendre cette mesure.
Les enfants doivent maintenant être vaccinés contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons et la rubéole, l'hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque et la bactérie Haemophilus influenzae en plus des trois vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
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Mais certains parents restent frileux à l'idée de soumettre leurs enfants à un tel nombre de vaccins en deux ans (période pendant laquelle les injections sont étalées) et d'autres dénoncent même de prétendus risques. La ministre de la Santé, Agnès Buzync, l'a assuré, les parents ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination. Cette disposition jusqu'ici présente dans le code pénal a été abrogée.
En fait, le gouvernement espère que la mesure sera respectée par le plus grand nombre grâce aux restrictions auxquelles les plus récalcitrants feront face. En effet, les enfants qui ne seront pas vaccinés ne seront pas admis dans les crèches, les écoles ou toute autre établissement. Même si dans les faits la ministre a reconnu qu'elle ne placerait pas "un gendarme devant chaque garderie", préférant viser les "abus".
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Cependant, les parents pourront tout de même être poursuivis… par leurs enfants. En effet si ceux-ci sont victimes de handicap à cause d'une absence de vaccination, ils pourront se retourner contre leurs géniteurs au pénal.
Pour les parents les plus opposés à ces nouveaux vaccins qui voudraient falsifier des certificats, il faut tout de même rappeler que c'est un acte illégal. Ils pourront être poursuivis pour faux et usage de faux. Même chose pour les médecins qui seraient prêts pas à contourner les règles.
Pour laisser aux parents le temps de faire leur choix, et surtout de se tourner vers leur médecin traitant, les premières vérifications auront lieux en juin prochain.
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