Les aéroports en grande difficulté : A Paris vers une baisse de10 % des effectifs ?
Le secteur aéronautique a été un des plus impactés par la crise du coronavirus. Ne pouvant espérer une embellie avant plusieurs années, le secteur doit se réinventer, une tâche qui se complique quand l’Etat change de position. Une situation qui pénalise tous les acteurs du secteur à commencer par les aéroports.
Les avions cloués au sol, des aéroports contraints de fermer leur porte, des compagnies aériennes au bord de la faillite, des industriels menacés par les conséquences désastreuses de cette pandémie … Le secteur a souffert et souffre encore.
Un retournement de situation qui rend le redécollage encore plus difficile
La France n’échappe pas à la règle, et le secteur aérien est loin d’avoir retrouvé un niveau normal d’activité. Selon les spécialistes, ce retour à une situation normale ne devrait pas intervenir avant plusieurs années. Mais la volonté de s’engager plus en avant dans le développement durable va compliquer un peu plus cette reprise.
Alors que l’Etat a soutenu financièrement compagnie aérienne (Air France) et industriel (Airbus), il entend édicter de nouvelles règles. Un nouveau changement de situation, que nous avons mis en avant par ailleurs, qui doit conduire notamment la suppression de toutes les lignes intérieures, concurrencées par le train. Alors que pendant des décennies, les autorités publiques ont incité à développer l’aviation en multipliant les lignes intérieures, en accueillant toujours plus de compagnies low cost, c’est un virage à 180° qui est pris aujourd’hui.
Et les premiers (mais ils ne seront pas les seuls) à en pâtir, ce sont les aéroports eux-mêmes, qui peinent déjà à se relever de la crise. Le groupe ADP, anciennement Aéroports de Paris, a déjà annoncé qu’une restructuration était en cours, et selon les informations recueillies par les journalistes du Monde, elle pourrait conduire à la suppression de 600 postes (sur 6300). Il faut aller vite, alors la décision sera prise avant la fin du mois d’Octobre, et d’ici là, bien d’autres aéroports de France devraient suivre le même chemin.
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