Elon Musk annonce une action en justice contre les ONG financées par George Soros
JUSTICE - Le réseau social X va poursuivre des ONG financées par le milliardaire américain George Soros pour avoir prétendument tenté d'étouffer la liberté d'expression.
Le PDG de X (anciennement Twitter), Elon Musk, a lâché une bombe dans la soirée du 23 août : il a confirmé que son empire de médias sociaux allait "intenter une action en justice" pour "mettre fin" à une tentative présumée de répression de la liberté d'expression par des politiciens et des ONG financées par George Soros.
Ces Organisations non gouvernementales auraient diffusé de fausses données sur le nombre d'"incidents haineux" dans les Îles Britanniques, en Irlande et en Écosse, dans le but de favoriser en retour la mise en place d'un système de censure.
"J'ai hâte que la procédure commence", a twitté Elon Musk, sans que le milliardaire ne donne d'autres détails, ce qui a conduit les réseaux sociaux et les médias à spéculer sur la nature exacte de l'affaire.
Exactly.
— Elon Musk (@elonmusk) August 23, 2023
X will be filing legal action to stop this. Can’t wait for discovery to start! https://t.co/ROxXEuO8it
Des statistiques gonflées en vue d’une nouvelle loi
Le message d’Elon Musk répond à la réaction du journaliste indépendant Michael Shellenberg (qui a participé aux révélations des Twitter Files) à un article écrit par l'un de ses confrères, l'Irlandais Ben Scallan.
Ce dernier a en effet publié sur son compte Substack (une plateforme américaine de publications numériques, ndlr) intitulé Public, des révélations qui accusent les autorités irlandaises et écossaises de gonfler les statistiques sur les "crimes de haine", afin d'adopter en conséquence une nouvelle loi sur les "discours de haine".
Cette loi érigerait en infraction pénale le fait de posséder du "matériel haineux" sur soi ou à son domicile. Les personnes qui refuseraient de remettre aux autorités les mots de passe de leurs appareils numériques seraient passibles d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an et d'une amende de 5.000 euros.
L'article en question affirme que les ONG, soutenues par l'Open Society Foundations (OSF) de Soros, promeuvent un "programme de censure" en Irlande et en Écosse, y compris précisant ces perquisitions policières dans des résidences privées et sur des appareils personnels.
Bien que les sources de l'article de Ben Scallan n'identifient pas quelles sont les ONG financées par Soros impliquées dans cette campagne de censure présumée, il soulève des questions quant à l'exactitude des rapports produits à propos du chiffrage des crimes de haine.
Scallan indique également que l'augmentation du nombre d'incidents signalés ne signifie pas nécessairement une augmentation réelle de ces crimes. Le journaliste souligne que le seuil de qualification d'un acte en tant que "crime de haine" est bas et qu'il ne nécessite souvent qu'un minimum de preuves, au-delà de l'affirmation d'un individu.
La fondation du milliardaire George Soros quitte l'UE
L'Open Society Fondations consacre environ 1,5 milliard de dollars par an à la défense de diverses causes, notamment des initiatives mondiales visant d'après l'ONG à défendre les droits de l'homme et à faire progresser les principes démocratiques.
À l’heure actuelle, l'ONG a décidé de réduire son budget dans l'Union européenne (UE), estimant que plusieurs États membres consacrent suffisamment d'argent à la promotion des droits de l'Homme, de la liberté et de la diversité sociale.
Les ressources des fonds souverains allouées à l'UE vont être dépensées dans d'autres régions du monde à partir de l'année prochaine.
Selon certains observateurs de l'activité philanthropique des ONG, ces régions pourraient être l'Afrique et l'Asie, afin de contrebalancer la présence de la Russie et de la Chine, alors que l'Europe est déjà dans l'orbite anglo-américaine. Une influence qui serait capable d'amorcer des changements de régime sur le continent africain ou asiatique et qui illustrerait une forme de soft power.
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