Trump prévoit une rencontre "très difficile" avec le président chinois

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Par AFP
Publié le 31 mars 2017 - 04:27
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Xi Jinping (g) et Donald Trump (d), montage
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© FABRICE COFFRINI, MANDEL NGAN / AFP/Archives
Xi Jinping (g) et Donald Trump (d), montage
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Le président américain Donald Trump a prévu jeudi une rencontre "très difficile" avec son homologue chinois Xi Jinping qu'il doit recevoir la semaine prochaine dans sa luxueuse résidence de Floride, tandis que Pékin a dit espérer une entrevue "réussie".

"La rencontre la semaine prochaine avec la Chine sera très difficile", a écrit Donald Trump sur Twitter. M. Xi sera reçu par le milliardaire dans sa résidence de Mar-a-Lago les 6 et 7 avril.

"Nous ne pouvons plus avoir d'énormes déficits commerciaux (...) et des pertes d'emplois. Les entreprises américaines doivent être prêtes à chercher d'autres alternatives", a ajouté le président américain en reprenant l'un de ses grands thèmes de campagne.

En réponse, le gouvernement chinois s'est montré optimiste vendredi quant au déroulement du sommet.

"Les deux parties espèrent que la rencontre soit une réussite, afin de donner le bon cap au développement des relations bilatérales", a déclaré devant la presse le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zheng Zeguang.

Interrogé sur les relations commerciales entre les deux pays, M. Zheng a assuré que son pays ne cherchait pas à dégager un excédent avec les Etats-Unis.

"Il n'est pas dans notre intention de stimuler nos exportations par des dévaluations compétitives", a-t-il déclaré, en réponse aux accusations de Donald Trump qui a par le passé souvent accusé la Chine de laisser filer sa monnaie.

La rencontre en Floride sera la première entre les deux dirigeants, sur fond de crise nucléaire avec la Corée du Nord.

Un tel sommet semblait improbable il y a encore quelques mois, après une campagne électorale durant laquelle le candidat républicain avait accusé la Chine de "voler" des millions d'emplois aux Etats-Unis.

Donald Trump a régulièrement menacé d'imposer des droits de douane punitifs aux importations chinoises.

- 'Patience à bout' -

A peine élu, M. Trump avait provoqué l'ire de Pékin en laissant entendre qu'il pourrait revenir sur une position diplomatique datant de 1979: le "principe de la Chine unique", par lequel le régime communiste interdit tout contact officiel entre Taïwan et des pays étrangers.

Lors d'un entretien par téléphone, mi-février, avec Xi Jinping, le président américain avait cependant joué l'apaisement et assuré qu'il respecterait le principe de la Chine unique, ouvrant la perspective d'une rencontre.

Mais l'avertissement de Donald Trump jeudi sur Twitter et l'impatience grandissante de Washington face aux positions de Pékin sur la Corée du Nord peuvent laisser augurer d'un tête-à-tête tendu.

Pékin a déjà annoncé la fin de ses importations de charbon nord-coréen, conformément aux sanctions de l'ONU visant à convaincre ce pays de renoncer à ses programmes nucléaire et balistique.

Mais la Chine est vent debout contre le bouclier antimissile Thaad que les Etats-Unis ont commencé à déployer en Corée du Sud, y voyant une atteinte à sa force de dissuasion.

L'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a affirmé jeudi que la Chine pouvait et devait faire plus pour forcer la Corée du Nord à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique, et martelé que Washington ne se contenterait pas d'un nouveau débat à l'ONU.

"Je n'ai pas la patience pour ça et ça n'aide personne. Il ne s'agit pas de moi. Cette administration (Trump, ndlr) n'a pas la patience pour ça", a-t-elle déclaré.

Interrogé sur la Corée du Nord, le vice-ministre chinois a rappelé vendredi que Pékin était partisan de la "dénucléarisation de la péninsule".

"La situation dans la péninsule coréenne est complexe et sensible", a-t-il estimé, avant d'appeler les parties en présence à "s'abstenir de toute mesure ou déclarations de nature à compromettre la paix et la stabilité régionales".

Lors d'une visite à Séoul mi-mars, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avait affirmé que l'option militaire était "sur la table" face aux menaces de Pyongyang.

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