"Shaun le mouton" : tous les secrets de fabrication du film (VIDEO)
Des personnages en pâte à modeler, avec des prises de vue image par image: il a fallu 17 animateurs et une trentaine de maquettistes pour réaliser, pendant neuf mois, le film d'animation Shaun le mouton, sous la direction de Mark Burton et Richard Starzak.
Les studios anglais Aardman, créés en 1972, sont spécialisés dans le genre. Ils ont débuté avec un petit personnage nommé Morph, puis ont réalisé des courts métrages avant de se lancer dans les longs métrages avec Chicken Run en 2000, suivi de Wallace et Gromit en 2005 et Les pirates! en 2012.
Tiré d'une série télévisée à succès depuis 2007 (140 épisodes de sept minutes), le long métrage d'une heure et demie a nécessité trois ans de travail, dont 18 mois de préproduction et 9 mois de tournage, dans les studios Aardman à Bristol, dans le sud-ouest de l'Angleterre.
Là, sur cinq plateaux différents de tournage (33 décors différents), les animateurs ont tourné environ 2 minutes et demie de film par jour, en moyenne, par plateau, avec 58 caméras. Au total 354 marionnettes de 17cm de haut ont été utilisées, dont 21 du seul mouton Shaun, le héros du film.
Plus de 80m de molleton ont notamment été nécessaires pour la toison des moutons. Le molleton a dû être solidifié à l’aide de colle blanche diluée, afin que la toison ne brûle pas sous les spots et ne tremble pas au toucher des animateurs, précise le studio.
L'une des difficultés, pour les animateurs des figurines en plasticine, a été la décision prise par Aardman de faire un film muet –le silence des agneaux, quoi.
"Pour les animateurs, le dialogue est un élément important. Il nourrit la caractérisation des personnages; nous prenons des décisions à partir de là", explique Will Becher, le superviseur de l'animation. Avec les personnages du film, "il fallait se concentrer sur leur langage corporel: il s’agissait de faire ressentir au spectateur l’émotion des événements se déroulant à l’écran. C’était un formidable défi".
Et pour l’équipe de maquettistes, Shaun s’est révélé un personnage particulièrement difficile en raison de ses grands yeux. En outre, contrairement à la plupart des créatures imaginées par Aardman, il n’a pas de sourcils. "La plupart du temps, c’est une zone du visage qui exprime toutes sortes d’émotions, et lui en est dépourvu. Du coup, on a surtout travaillé les bras, les oreilles, les postures et le langage non-verbal des personnages", ajoute Will Becher. Et devant le résultat à l'écran, il faut bien dire que le spectateur en reste bouche bêêêe…
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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