Les ex-locaux de "Charlie Hebdo" ont de nouveaux locataires
Plus d'un an après les attentats qui ont décimé une partie de la rédaction de Charlie Hebdo, les ex-locaux du journal satirique ont depuis peu de nouveaux locataires. Selon Le Parisien, qui a révélé l'information, ces bureaux accueillent désormais "le groupe SOS, une entreprise sociale qui gère entre autres le café au centre de la place de la République". Dans ces locaux de 280 mètres carrés, SOS prévoit ainsi d'éditer son magazine UP le mag.
Jusqu'à aujourd'hui, les locaux, situés au 10 rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement de Paris, étaient restés vides. Pourtant, la Régie immobilière de la Ville de Paris (propriétaire de l'immeuble) avait entrepris de gros travaux pour tenter de supprimer les stigmates de l'attaque terroriste: les impacts de balles avaient rapidement été rebouchés, les murs repeints puis les cloisons détruites pour y créer un grand open space. Seulement voilà: encore personne n'avait osé s'y installer malgré le prix attractif du loyer: 4.500 euros par mois. Seule la rédaction du tout nouveau site d'informations Les Jours avaient envisagé de s'y installer avant de faire machine arrière.
Mais c'était sans compter sur le groupe SOS qui souhaite à présent faire revivre les lieux. A son arrivée, le président de l'association n'a d'ailleurs pas pu cacher son émotion. "Nous avons eu une émotion en entrant dans les lieux", a expliqué Jean-Marc Borello au quotidien avant d'ajouter: "mais c’était l’envie de l’équipe et il faut que la vie continue. Je pense qu'il ne faut pas céder à la peur, donner le sentiment que les auteurs de la tuerie ont gagné".
Selon Serge Contat, directeur général de la RIVP cité par Le Parisien, le bailleur social, qui s'était pendant un temps interrogé sur une éventuelle sanctuarisation de ces locaux, a finalement souhaité "garder l'esprit des lieux en accueillant une association ou une entreprise du secteur créatif". C'est désormais chose faite. Quant à la rédaction de Charlie Hebdo, celle-ci a emménagé fin septembre 2015 dans des locaux ultra-sécurisés et dont l'adresse est tenue secrète.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.