40 millions d'automobilistes dénonce la dégradation du réseau routier français
Chaussées non entretenues, nids-de-poule, absence de marquage au sol... L'association 40 millions d'automobilistes a décidé de réagir face à la dégradation du réseau routier de France et lance ce jeudi 26 une opération participative via le site j'aimalamaroute, afin de permettre aux citoyens de signaler des routes jugées dangereuses.
Contacté par France Soir, Daniel Quéro, le président de l'association, déplore le manque de moyens alloués à l'entretien des routes. "C'est un vrai sujet", s'insurge-t-il. "Le budget alloué à l'entretien du réseau routier français est sans arrêt à la baisse". Très réputée pour la qualité de ses routes, la France voit désormais "son patrimoine se dégrader", déplore Daniel Quéro qui avance que "45% des accidents de la route sont dus au mauvais état de la chaussée".
Pourquoi l'enveloppe destinée à l'entretien du réseau routier de France est-elle de plus en plus légère ? "On ne considère pas cela comme une priorité", explique le président de 40 millions d'automobilistes.
"On ne veut pas s'investir. Personne n'en parle, on a tendance à l'oublier. Et vous remarquerez", ajoute-t-il, "qu'aucun candidat aux régionales ne met en avant l'entretien des routes. Pourtant les gens utilisent beaucoup leur voiture lorsqu'ils ont peur de prendre les transports en commun à cause de la menace terroriste".
Selon Daniel Quéro, "il faut créer un choc". C'est d'autant plus important que "le taux de mortalité sur les routes a augmenté", précise-t-il. Lancée ce jeudi matin, la plateforme J'aimalamaroute, permettra à l'association de dresser un premier bilan d'ici "un à deux mois" des "régions et des routes" les plus dangereuses de France. "Il faudra un peu de temps pour vérifier toutes les informations qui nous serons communiquées", admet Daniel Quéro.
Mais ce bilan sera ensuite envoyé à "la presse, aux parlementaires et aux élus". Car comme le militant l'explique, "tous les élus ont des notions de responsabilités, ils ne pourront pas prendre cela à la légère. Il y a des responsabilités à prendre".
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