Cancer du pénis : un quart des patients refuse l'amputation

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 mars 2018 - 17:15
Image
Un chirurgien se prépare à opérer.
Crédits
©Jean-Sébastien Evrard/AFP
Près de 25% des hommes atteints par un cancer du pénis n'acceptent pas l'ablation partielle ou totale de leur verge.
©Jean-Sébastien Evrard/AFP
Une étude récente, dont les résultats ont été révélés lors du Congrès annuel de l'association européenne d'urologie, affirme qu'un quart des hommes atteints d'un cancer du pénis refuse l'amputation. Qui double pourtant les chances de guérison.

De tous les cancers qui existent, celui du pénis est l'un des plus rares. Il atteint un homme sur 100.000. Mais l'Europe connaît depuis quelques années une recrudescence de cas. Par exemple, en Grande-Bretagne, il y a eu une augmentation de 21% du nombre de malades sur les trois dernières décennies.

Face à cette maladie, le traitement le plus efficace est, selon des spécialistes internationaux en urologie, l'ablation totale ou partielle de la verge du patient atteint.

Mais des chercheurs européens ont révélé ces derniers jours, lors du 33e Congrès annuel de l'association européenne d'urologie (qui se tient à Copenhague au Danemark jusqu'au 20 mars), qu'un patient sur quatre refuse de se faire amputer.

Lire aussi: la troisième greffe de pénis au monde réussie en Afrique du Sud

Ce groupement de chercheurs a enquêté sur 425 dossiers de patients qui avaient été traités (avec ou sans succès) pour un cancer du pénis entre 2010 et 2016.

Ce qui ressort le plus, c'est que la procédure chirurgicale est perçue comme plus douloureuse ou tout simplement "pire que la maladie" en elle-même, selon l'association Americain Cancer Society (aux nouveaux cas Etats-Unis 2.320 surviennent chaque année).

Mais les scientifiques ont fait un autre constat: l'ablation du pénis est souvent refusée par manque d'information. Dans la moitié des cas, les médecins ne proposent même pas l'opération. Et il y a aussi un manque de spécialistes capables de procéder à l'intervention chirurgicale.

Au Royaume-Uni, par exemple, seuls dix établissements de santé sont spécialisés dans le traitement du cancer du pénis.

À LIRE AUSSI

Image
Une recherche dans un laboratoire.
Troubles de l'érection : une greffe de cellules souches dans le pénis pour retrouver la forme
Un remède contre les troubles sévères de l'érection pourrait peut-être bientôt voir le jour. Selon une étude, dont les résultats ont été publiés jeudi dans la revue "E...
29 janvier 2016 - 10:01
Société
Image
Chirurgie Médecine Opération Illustration
Une première greffe du pénis réalisée aux Etats-Unis
Une équipe de chirurgiens a réalisé dans la nuit du 8 au 9 mai dernier la première greffe de pénis aux Etats-Unis, la seconde dans le monde. Il faudra attendre encore ...
16 mai 2016 - 19:37
Société
Image
Un policier de dos.
Amiens : elle mord jusqu'au sang le pénis de son violeur
Victime d'un viol en réunion, une jeune femme d'Amiens aurait mordu le pénis de l'un de ses agresseurs pour tenter de lui échapper avant d'être passée à tabac samedi 1...
22 janvier 2016 - 12:27
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.