Accusé de viols, Georges Tron "balance" sur ses victimes présumées
Les viols et agressions sexuelles dont Georges Tron est accusé seraient bien antérieurs (entre 2007 et 2010) à l’éclatement de l’affaire Weinstein et à la libération de la parole qui s’en est suivie. Mais c’est bien dans ce contexte que l'ancien député et secrétaire d'Etat à la Fonction publique sera jugé à partir de mardi 12 par les assises de Seine-Saint-Denis.
Celui qui invoque de simples massages de pieds et des séances de réflexologie comme tout contact physique compte bien choisir l’offensive comme stratégie. "Jusqu'à présent, j'ai été pudique mais au cours de ce procès, je vais sortir de ma réserve et balancer moi aussi", a-t-il prévenu dans une inteview accordée au JDD et publiée ce dimanche 10.
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Dans cet entretien, il présente ses deux accusatrices -anciennes collaboratrices du maire de Draveil (Essonne)- comme des femmes qui se vengeraient après avoir été licenciées, non sans raison.
"J'ai viré madame (Eva) Loubrieux pour détournement de fonds publics, plus de 5.000 euros, en vin notamment", avance-t-il. Quand à son autre accusatrice Virgine Faux, il lui reproche diverses fautes, de l’alcoolisation en soirée qui l’aurait conduite selon Georges Tron à "saisir les parties génitales d’un de mes adjoints", ou de s’être inventé un cancer qui n’a jamais existé pour justifier ses absences.
C’est pour cela qu’il n’aurait pas renouveler son contrat. "Huit ou neuf personnes dont mes deux accusatrices déclarent avoir été gênées par ma pratique de la réflexologie (…) il y avait des hommes entre 24 et 75 ans… et des physiques très différents. (...) Je n'ai jamais agressé et encore moins violé qui que ce soit", se défend-il.
Voir: Accusations de viols, Georges Tron sera bien jugé aux assisses
L’affaire avait dans un premier temps conduit à un non-lieu, mais la cour d’appel de Paris était revenue sur cette décision. Elle avait notamment relevé que cinq autres personnes avaient évoqué dans des termes similaires des attouchements pratiqués par l’élu et son adjointe Brigitte Gruel, également accusée dans cette affaire.
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