"Cabinet noir" : selon le conseiller en communication de François Hollande, François Fillon n'a "aucune preuve"
Lors de son passage à L'Emission Politique le 23 mars dernier sur France 2, François Fillon avait dévoilé être persuadé qu'un "cabinet noir", orchestré en haut lieu à l'Elysée, était à la manœuvre et aurait communiqué aux médias les documents en lien avec les affaires auxquelles il fait face et en plus de l'avoir espionné.
"J'ai toutes les indications qui me permettront le moment venu de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération. J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué ces documents, etc. Ca viendra le moment venu, je poursuivrais tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", a lancé le candidat Les Républicains lors de la matinale de France Inter jeudi 6.
Selon lui, certains proches de François Hollande seraient à la manœuvre. Parmi eux, Gaspard Gantzer, le conseiller en communication du président qui a répondu à François Fillon par l'intermédiaire du journal Le Point, jugeant ses propos de "pure calomnie".
"Il veut déposer une plainte? Eh bien, qu'il le fasse. Mais il n'a aucun élément, aucune preuve. Et il faudra aussi qu'il nous explique en quoi lui serait calomnié puisqu'il ne conteste nullement les informations sorties par Le Canard enchaîné", a répliqué le conseiller. En effet, François Fillon n'a jamais nié les emplois de sa femme et ses enfants à ses côtés, il réfute par contre qu'ils aient été fictifs.
A la suite de ces soupçons de la part du candidat, Gaspard Gantzer et son collègue Thomas Cazenave, secrétaire général de l'Elysée, ont reçu des menaces de mort. Ce dernier a par ailleurs déposé une plainte contre X.
Dans le même temps, le parquet national financier (PNF), qui enquête à propos des emplois fictifs des membres de la famille de François Fillon, a indiqué jeudi 6 que les affirmations du livre Bienvenue Place Beauvau, sur lequel s'était basé le candidat, étaient "trop imprécises et (manquaient) trop d'étai pour pouvoir justifier l'ouverture d'une enquête préliminaire".
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