Compte offshore : Macron accuse Marine Le Pen de propager des "fake news"
Emmanuel Macron a accusé jeudi Marine Le Pen de propager des "fake news", après que la candidate du Front national a laissé entendre lors du débat d'entre-deux-tours de la présidentielle que son rival d'En Marche! détiendrait un compte offshore aux Bahamas.
Alors que M. Macron accusait le FN d'être "le parti des affaires", Mme Le Pen a glissé mercredi soir: "J'espère que l'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore au Bahamas...". Le candidat a dénoncé lors du débat "de la diffamation".
La candidate frontiste a reconnu jeudi ne pas "avoir de preuves" mais expliqué qu'elle avait jugé nécessaire de l'interroger. "Je lui ai posé la question: est-ce qu'on va découvrir des choses, peut-être trop tard le concernant ?", a-t-elle justifié sur BFMTV/RMC.
Interrogé sur Europe 1, le vice-président du FN, Louis Aliot, a affirmé que "deux sites américains" évoquent également un compte basé aux Bahamas, "sûrement que cela sortira dans la journée".
Après avoir une nouvelle fois démenti ces accusations jeudi matin sur France Inter, M. Macron a dénoncé les "fausses annonces et mensonges" émanant de "sites pour certains liés à des intérêts russes".
Accusant Mme Le Pen d'avoir fomenté cette "manoeuvre" grâce à ses "troupes sur internet", le candidat d'En Marche! et ancien ministre de l’Économie l'a accusée de propager des "fake news" et a regretté que le débat soit allé "vers ces bas-fonds".
L'équipe de M. Macron n'a pas tardé à réagir, revenant tôt jeudi matin sur les différentes étapes de la diffusion de cette "fake news" et observant que l'article en question a été partagé plusieurs milliers de fois sur Twitter.
D'une publication anonyme sur le forum "4chan" à la reprise en direct lors du débat télévisé par Marine Le Pen, "l'information" aurait circulé sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, relayée par des soutiens de Donald Trump, puis s'est retrouvée "dans la sphère d’influence de comptes associés, en France, à Sputnik et à RussiaToday", affirme En Marche!
L'équipe fait aussi état de "faux grossiers", imitant la signature d'Emmanuel Macron sur des documents.
"Ça fait un peu rumeur bâclée, généralement ceux qui sont à l'origine des fake news sont plus forts. Par exemple, ils inventent une histoire sur la manière dont les documents ont fuité. Là, il n'y a que deux documents pour appuyer la rumeur, c'est un peu faible", a déclaré à l'AFP Mounir Mahjoubi, directeur de la campagne numérique.
Selon l'équipe de M. Macron, "cette tentative de déstabilisation a mobilisé des moyens importants et repose sur une préparation minutieuse". Elle assure que "toutes les suites judiciaires requises seront naturellement données".
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