Le groupe écologiste disparaît de l'Assemblée nationale
Une partie des députés écologistes a décidé de rejoindre les socialistes, vu notamment la "dérive sectaire" d'EELV, décision entérinant de fait la disparition du groupe écologiste tel que créé en 2012, ont annoncé jeudi le groupe PS et les écologistes dits réformistes.
Ces écologistes constitueront, au sein d’un groupe "socialiste, écologiste et républicain", une composante "libre de ses positions" sous la houlette de Véronique Massonneau, qui devient vice-présidente de ce groupe recomposé, selon le communiqué commun.
Les députés écologistes qui rejoignent les rangs socialistes sont François de Rugy, Eric Alauzet, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, Véronique Massonneau, et Paul Molac, a affirmé M. de Rugy, ancien coprésident du groupe, devenu vice-président de l'Assemblée nationale à la suite de la démission de Denis Baupin de cette fonction.
Un groupe à l'Assemblée doit compter 15 députés, or les écologistes ne comptent plus que 9 membres après ces départs.
"Élus au lendemain de l'élection de François Hollande, dans une majorité rassemblant socialistes, écologistes et radicaux de gauche, nous agissons depuis 2012 au sein de groupes parlementaires distincts. Depuis lors, une dérive sectaire a saisi EELV, concrétisée par le départ brutal et unilatéral du gouvernement", est-il ainsi écrit.
Autre accusation envers l'autre partie des députés écologistes, en référence au désaccord récent sur la coprésidence: une partie des députés a "décidé aujourd'hui de priver l'écologie réformiste d'une représentation politique institutionnelle, en remettant en cause la pluralité qui fondait l'existence d'un groupe autonome".
"Pourtant, chacun de nous a conscience de la nécessité impérieuse d'engager un rassemblement des forces de progrès face au danger de la montée de l'extrême droite. Entretenir et cultiver les divisions de la gauche serait plus qu'une erreur : ce serait une faute, une impasse", ont plaidé les socialistes et les écologistes réformistes dans leur communication commune.
A environ un an des élections présidentielle et législatives, ils affichent leur souci de "faire œuvre de clarification et de rassemblement".
Et, "jusqu'au dernier instant de cette législature", le "nouveau groupe entend contribuer (...) à la poursuite des réformes indispensables à notre pays et à la prise en compte des défis sociaux, économiques et écologiques que la France relève".
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