Le petit-fils de Charles de Gaulle, en colère contre Dupont-Aignan, publie une tribune incendiaire
Ça suffit! Rappel aux gaullistes et aux autres est un titre qui a le mérite d'être clair et qui souligne bien l'agacement de Yves de Gaulle, le petit-fils du général et ancien conseiller à la Cour des comptes. Cette tribune a été envoyée à l'Agence France Presse lundi 1er mai, jour des rassemblements d'extrême droite et des défilés anti-frontistes.
Yves de Gaulle y exprime sa colère contre Nicolas Dupont-Aignan et l'extrême droite qui reprennent régulièrement les propos de son grand-père dans leurs allocutions. Sans les nommer, il les accuse de "d'insulter" la mémoire du général.
"Dans cette campagne électorale où bien peu de l'essentiel a été abordé, que ceux qui se rallient ou défendent le côté obscur de la France aient le courage d'assumer sans se cacher. Surtout pas derrière l'excuse d'un prétendu gaullisme! Tout ne peut pas se dire! Honte à ceux qui oublient ou pire, dévoient le message de ce qui fut notre honneur!", a écrit l'homme, visant dans des mots à peine voilés Nicolas Dupont-Aignan, ancien candidat à l'élection présidentielle et désormais futur Premier ministre de Marine Le Pen si jamais celle-ci gagnait l'élection présidentielle.
Nicolas Dupont-Aignan s'est toujours revendiqué du gaullisme et cite très souvent le général de Gaulle dans ses discours. Lundi 1er mai, il affirmait une nouvelle fois son attachement au grand homme: "Je suis gaulliste, humaniste, républicain", avait-il lancé lors du meeting de Marine Le Pen.
Pourtant, il semblerait que Yves de Gaulle ne soit pas de cet avis. Et l'homme âgé de 65 ans a poursuit sa tribune en argumentant contre l'extrême droite: "Et que dire de ceux qui l'ont toujours combattu, déchu de sa nationalité, condamné à mort pendant la guerre, cherché à tuer plusieurs fois au début de la Ve République, vilipendé sa politique d'émancipation des peuples, de renouveau de la patrie, de la grandeur d'un Etat juste et conquérant! Leur haine est toujours présente. Leurs disciples sont toujours là, qui n'ont pas changé. Ils sont la régression, la négation et l'exclusion".
Il reprenait ainsi à son compte les arguments des militants anti-FN qui dénoncent que le parti ait été fondé par des collaborateurs ou autres ennemis du général de Gaulle. Les deux principaux intéressés n'ont toujours pas réagi à cette tribune.
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