Le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, 77 ans, l'assure : "tant que j'en ai la force, je reste !"
Le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (LR) a réaffirmé que sa succession n'était pas ouverte, se refusant à désigner un dauphin de crainte qu'il ne soit "fusillé" par les autres prétendants, dans une interview publiée samedi dans La Provence.
"Je suis élu maire de Marseille jusqu'en 2020. Je suis en bonne santé, je fais le boulot, et j'y prends plaisir. Ma succession n'est donc pas ouverte", déclare M. Gaudin, 77 ans,
"Bref, je vais bien, je me régale, Marseille est toute ma vie: tant que je peux, tant que j'en ai la force, je reste!", affirme l'élu, coupant court à la possibilité d'une démission prématurée et aux interrogations sur sa succession.
"La seule chose qui est certaine: je ne me représenterai pas en 2020", poursuit-il. "Parmi mes 28 adjoints qui travaillent avec conviction et dévouement, il y a deux ou trois hommes et autant de femmes, qui sont susceptibles d'arriver dans ce bureau de l'Hôtel de ville. (...) En tant que premier adjoint, Dominique Tian a traditionnellement l'avantage. Mais il n'est pas le seul", précise-t-il.
Il qualifie Martine Vassal, présidente LR du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de "jeune femme qu'(il a) beaucoup poussée dans la vie politique, et qui depuis 18 mois fait un sans-faute". Il serait "fort possible" qu'elle soit la future présidente de la Métropole, dit-il, "ce qui ne signifie pas qu'elle ne puisse pas aussi devenir maire de Marseille..."
Mais, ajoute-t-il, "si je disais +je préfère untel ou untel+, je l'envoie aussitôt à la vindicte générale. Si je désignais quelqu'un, je le ferais fusiller par les autres".
M. Gaudin, également vice-président du Sénat, a été réélu maire en 2014. Il a également été élu en mars à la tête du conseil de la métropole Aix-Marseille-Provence, créée le 1er janvier 2016.
A l'entrée en application de la loi sur le cumul des mandats, à la rentrée 2017, il affirme qu'il privilégiera ses fonctions locales: "après 28 ans de Sénat dont 15 ans de vice-présidence, je quitterai le Parlement. L'an dernier, j'ai déjà renoncé à la proposition de Gérard Larcher (président du Sénat) de me nommer au Conseil constitutionnel".
En septembre 2015, l'élu, entré au conseil municipal de Marseille en 1965 pour ne plus le quitter, avait révélé souffrir d'une tumeur aux intestins soignée par chimiothérapie. Lors de ses voeux à la presse en janvier, il avait assuré aller "beaucoup mieux qu'il y un an".
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