Législatives : ces candidats qui veulent faire oublier leurs liens avec le PS
En 2012, le Parti socialiste recueillait 29,35% des suffrages au premier tour des élections législatives qui s'étaient traduits par 280 sièges au palais Bourbon. Pour celles du 11 juin, un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi 24 crédite ses candidats de 7% d'intentions de vote.
Entre un quinquennat de François Hollande jugé mauvais par une large majorité de Français, la déroute de Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle et face au succès déjà annoncé par certaines études de La République en marche (LREM), plusiers élus PS, notamment quelques "ténors", ont préféré éviter de s'afficher en tant que tels.
A la rose, au logo du PS et aux couleurs de la gauche se sont substitués sur les tracts de plusieurs candidats le bleu clair de LREM, l'appellation "Majorité présidentielle", voire le portrait d'Emmanuel Macron.
Avec @EmmanuelMacron, pour une majorité de progrès 1/2 #Electionslegislatives2017 #circo18 #paris18 #paris9 #ps18 pic.twitter.com/vQ8EJY18hm
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 19 mai 2017
C'est le cas notamment de Myriam El Khomri "avec Emmanuel Macron" comme le clame son affiche, de Marisol Touraine "candidate de la majorité présidentielle". Elles suivent en cela l'exemple de Manuel Valls qui pourtant n'avait pas obtenu l'investiture LREM.
Des comportements qui ont valu à l'ancien locataire de Matignon et à son ex-ministre de la Santé d'être visés par une procédure d'exclusion du Parti socialiste. Myriam El Khomri y a échappé pour l'instant, peut-être grâce à la minuscule rose que l'on peut distinguer su son affiche tandis que ses anciens collègues se réclament uniquement de la majorité présidentielle.
Je suis le candidat de la majorité présidentielle aux élections législatives des 11 et 18 juin sur la 1ère circonscription de l'Essonne. pic.twitter.com/qGABjOXuEZ
— Manuel Valls (@manuelvalls) 17 mai 2017
Dans les circonscriptions concernées, LREM n'a pas présenté de candidat. Mais ce n'est pas toujours le cas comme le relève franceinfo. Par exemple, dans la première circonscription du Maine et Loire, le candidat du PS Luc Belot revendique faire partie de la majorité présidentielle alors qu'un candidat LREM, Mathieu Orphelin, est bien en lice.
Un moyen selon ce dernier de "profiter de la dynamique En marche" et de faire oublier son appartenance au PS. Mais pour Luc Belot, ce qui peut apparaître comme une schizophrénie relève au contraire de la clarté, car les électeurs souhaitent savoir si un candidat soutiendra le président élu plutôt que son parti d'appartenance.
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