Législatives, présidentielle et les autres : pourquoi il faut voter aux élections
Il fait beau, le résultat semble joué d'avance et puis après tout ce n'est pas une voix qui va tout changer... Peut-être estimez-vous tout simplement que ça ne sert à rien. Les "raisons" pour ne pas voter sont multiples. Mais aucune n'est valable. Il faut voter aux élections, ce fondement de la démocratie qui permet à chaque citoyen jouissant de ses droits civiques de pouvoir faire entendre sa voix. Plus qu'un droit, c'est un devoir.
S'il ne reste quasiment aucun pays dans le monde n'ayant pas inscrit quelque part dans ses textes le droit de vote, la possibilité réelle de l'appliquer n'est pas si répandue. Syrie, Corée du Nord, Vietnam, Erythrée, Cuba, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie... sur les cinq continents il est des pays où glisser un bulletin dans l'urne ne mène que rarement à faire entendre sa voix. Sans compter ces "républiques", qui n'en ont que le nom, ou autres "démocratures" autoritaires où les élections sont réservées à des "collèges" soigneusement sélectionnés, castes oligarchiques excluant de fait de larges pans de la population de la prise de décision.
En France, chaque citoyen majeur et n'ayant pas été privé de ses droits civiques par une décision de justice peut participer aux scrutins nationaux, régionaux, locaux et européens. Pourtant de moins en moins le font, comme pour les législatives 2017 qui semblent parties pour ériger de nouveaux records d'abstention. A chaque tour. Les députés sont pourtant les représentants directs de la Nation, élus exprimant au nom du peuple la "souveraineté nationale". Sans le soutien de l'Assemblée nationale, un président est ainsi les mains liées par une cohabitation et ne peut appliquer sa politique, son programme, ses promesses. C'est aussi le lieu du contrôle du pouvoir exécutif (chef de l'Etat et gouvernement), là où est décidée la loi. Là où se joue le quotidien des Français.
Mais la présidentielle, qui a vu près d'un quart des électeurs (22,23%) s'abstenir cette année, les municipales (37,87%) et les autres élections sont aussi touchées par le phénomène.
A tel point que des polémiques surgissent de plus en plus souvent pour critiquer la légitimité des vainqueurs, qui ne représenteraient de fait pas la majorité. Un débat qui peut paraître légitime mais qui a souvent le handicap d'être porté par les perdants, par définition encore moins représentatifs, et donc illégitimes.
Voter doit-il être rendu obligatoire? Doit-il y être corrélée la rprise en compte en bonne et due forme du vote blanc? Que faire si un scrutin débouche sur une légitimité insuffisante? Quelle sanction contre un électeur refusant néanmoins de se déplacer? Le débat doit être posé, les Français consultés. Et, à la fin, leurs représentants décider. Autant alors les avoir choisis.
Les premiers résultats de ce second tour des élections législatives à consulter ICI
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