Loi Travail : la presse fustige un exécutif "enferré" sur le projet de loi
Après 24 heures de négociations, le sort de la manifestation reste en suspens, les syndicats refusant l'idée d'un "rassemblement statique" proposée par le gouvernement. "Trois pas en avant, deux en arrière. Nous en sommes là de cette valse piétinante et exténuée", commente Denis Daumin, un peu las, dans La Nouvelle République du Centre ouest.
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet résume l'alternative: "Qui cédera le premier? La CGT, en se contentant d'un rassemblement statique? Le gouvernement, en autorisant finalement une manifestation en bonne et due forme?"
L'Humanité, sous la plume de Jean-Emmanuel Ducoin, dénonce un "marchandage honteux" et la dérive "ultra-droitière" de l'exécutif. Libération et son directeur Laurent Joffrin fustigent au contraire "la dérive violente d'une partie des protestataires" qui "a quelque chose d'angoissant".
Pour Les Echos, "l'exécutif est enferré", écrit Cécile Cornudet. "Dans cette affaire, l'exécutif paie ses maladresses et sa faiblesse", notamment Manuel Valls, "le Premier ministre, (qui) se retrouve prisonnier de sa posture sécuritaire", analyse Rémi Godeau dans L'Opinion.
"Si la tentation est grande chez Manuel Valls, elle comporte un inconvénient de taille: la gauche porterait à jamais le fardeau de l'interdiction" d'une manifestation syndicale, rappelle Yann Marec du Midi libre.
Dans Sud-Ouest, Bruno Dive conseille à chacun, gouvernement comme syndicats, de "se montrer raisonnable et retrouver les vertus du compromis". "Aux syndicats de trouver des nouveaux moyens de protestation, qui ne donnent plus prise aux exactions des casseurs (...), au gouvernement de ne pas passer d'un extrême à l'autre, c'est-à-dire d'une trop grande impuissance face aux casseurs à un excès d'autorité vis-à-vis des syndicats".
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