Manuel Valls quitte le Parti socialiste et rejoint LREM (vidéo) [MAJ]
Manuel Valls a annoncé ce mardi 27 au matin, en direct sur les ondes de RTL, qu'il quittait le Parti socialiste pour siéger "dans la majorité". Le député de l'Essonne, élu de justesse aux dernières législatives, lourdement touché lors de la primaire perdue face à Benoît Hamon avant l'élection présidentielle, a aussi renouvelé son soutien au président de la République: "Je voterai la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain. (…) J'ai soutenu Emmanuel Macron avant le premier tour, ça m'a coûté cher. Je me suis inscrit dans la majorité présidentielle dans la campagne des législatives. Je veux siéger au cœur de cette majorité par cohérence".
"Une partie de ma vie politique s'achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte" a également déclaré l'ancien Premier ministre de François Hollande. "Je constate avec beaucoup d'amertume ce qu'est devenue le Parti socialiste".
"Siéger dans le groupe En Marche, c'est une possibilité", dit @manuelvalls dans #RTLMatin avec @EliMartichoux pic.twitter.com/4rOZWPQyYT
— RTL France (@RTLFrance) 27 juin 2017
Manuel Valls n'excluait pas de siéger dans le groupe La République En Marche à l'Assemblée mais ne voulait pas trop en dire en attendant le vote à mains levées des députés du parti du Président. Vote qui a eu lieu aux alentours de 9h du matin, peu de temps après la départ du PS de Manuel Valls, désormais apparenté LREM.
Il avait aussi la possibilité de créer un huitième groupe indépendant dans l'hémicycle. Ce fameux groupe -qui devait se former avec des élus du MoDem, REM, de radicaux de droite et de gauche- était réuni lundi 26 au soir mais sans Manuel Valls, qui, puisqu'il n'avait pas été investi par le PS, et n'avait pas encore été reconnu par le parti d'Emmanuel Macron. Mais le débat autour de son siège à l'Assemblée est donc désormais clos.
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait réagi rapidement à la décision de Manuel Valls, en affirmant que cela "ne (le) surprend pas".
"Il y a quelque chose de très violent dans la situation de Manuel Valls, il y a des critiques qu'on peut exprimer envers lui, mais je trouve qu'il y a une opprobre sur cet homme qui me paraît injuste", a déclaré Christophe Castaner sur CNews, sans toutefois ouvrir la porte du groupe REM à l'Assemblée à l'ex-Premier ministre.
"C'est à lui de dire s'il veut s'engager à soutenir cette politique, je sais qu'il n'aura pas un rôle éminent, il ne l'a pas souhaité et aujourd'hui la nouvelle génération de la République en marche ne l'accueillerait pas en cela. C'est pourquoi je parle d'une forme d'injustice", a-t-il lancé.
[MAJ 9h22]
Les députés de La République En Marche ont voté à mains levées ce mardi matin pour reconnaître Manuel Valls comme apparenté LREM. Richard Ferrand, président de ce groupe, a plaidé la cause du député de l'Essonne.
Les 577 députés de l'Assemblée nationale doivent se réunir ce mardi après-midi pour élire le nouveau président de l'hémicycle.
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