Manuel Valls : "une société sans croissance est une société qui se fige"
Dans une tribune publiée ce mardi matin dans Les Echos, Manuel Valls confirme la baisse de la fiscalité en 2016, tente de rassurer les chefs d’entreprises concernant le pacte de responsabilité et évoque d’éventuelles réformes du code du Travail. C’est donc sur le terrain économique que le Premier ministre a décidé d’orienter sa première expression médiatique de la rentrée.
Aux patrons inquiets, Manuel Valls assure que "l’ampleur du pacte de responsabilité ne sera pas remise en cause", car selon lui, "changer de ligne de conduite, c'est la certitude de tout perdre". "A travers du pacte de responsabilité et de solidarité, l'ampleur du soutien aux entreprises ne sera pas remis en cause (…). Mais je l'ai dit au patronat: chacun doit tenir ses engagements. Nous tenons les nôtres. Aux entreprises de tenir les leurs", déclare-t-il.
Selon le ministre, "dans une économie comme la nôtre, la stabilité, la visibilité, la lisibilité sont essentiels. Et c'est comme cela que nous obtiendrons des résultats". Parmi ses objectifs de rentrée, Manuel Valls évoque la croissance, estimant qu’"une société sans croissance est une société qui se fige". Parlant de la baisse de la fiscalité, il reconnaît que "notre pays a atteint des records dans ce domaine. Ce n'est pas sain".
Puis avant d’aborder "l’émancipation des individus, l’égalité et la protection", le Premier ministre évoque le marché du travail, laissant sous-entendre qu’un nouveau code du Travail pourrait voir le jour. "Nous devons repenser la façon d'élaborer une réglementation du travail devenue trop complexe", annonce-t-il.
Invité au micro de RMC et BFMTV ce mardi matin, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a confirmé de son côté qu’un rapport sur le travail serait prochainement remis par Jean-Denis Combrexelle. "L'objectif (de ce rapport), c'est de laisser plus de liberté aux entreprises et aux salariés pour prendre les décisions les mieux adaptées pour eux", explique Manuel Valls.
Sans trop de précisions, la tribune du Premier ministre consacre également quelques ligne à la mise en place d’une loi sur le numérique "qui soutiendra les nouvelles formes de l'innovation, leurs nouveaux acteurs, leurs nouveaux usages, tout en protégeant les consommateurs".
Enfin, le Premier ministre conclut son texte sur la nécessité d’être "volontariste" pour "affronter la mondialisation" : "La France a besoin de cette force d'entraînement. Et à ceux qui voudraient se barricader, nous affirmons que la France a les moyens de ses grandes ambitions".
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