Présidentielle 2017 : la date et les règles fixées pour la primaire UMP
Elle sera bien ouverte au centre. Le Monde a pu se procurer un document qui fixe les règles de la primaire de la droite visant à désigner un candidat pour l'élection présidentielle de 2017. Encore provisoire, ce texte en six chapitres issu de la réflexion menée par un groupe de travail présidé par le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, sera présenté aux dirigeants de l'UMP le 14 avril prochain. En voici les principaux éléments.
> Les dates et les participants
Les dimanche 20 et 27 novembre 2016 ont été retenus pour, respectivement, le premier et le second tour (organisé seulement si un candidat ne franchit pas la barre des 50% des suffrages exprimés la semaine précédente). Une date qui correspond peu ou prou à celle qu'avait choisie le PS en 2011 (9 et 16 octobre) et qui permettra de lancer la campagne présidentielle de l'heureux élu.
> Un corps électoral très large
C'était l'un des points les plus "chauds" de la préparation de cette primaire. Alain Juppé et François Fillon notamment voulaient un corps électoral le plus large possible afin de contrebalancer l'influence prépondérante de Nicolas Sarkozy chez les seuls adhérents UMP. Il semble donc que les deux rivaux du président de l'UMP aient eu gain de cause sur ce point puisque le scrutin sera ouvert à l'ensemble des sympathisants de droite et du centre, "inscrits sur les listes électorales ou ayant 18 ans à la date de l’élection présidentielle". Trois conditions pour pouvoir voter: être inscrit sur les listes électorales ou avoir 18 ans au moment de l'élection présidentielle de 2017 (et non de la primaire); verser une contribution de deux euros par tour de scrutin; et enfin signer la charte attestant que l'on "partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et (que l'on) s’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France".
> Une sélection par les parrainages
L'objectif semble être d'éviter une multitude de candidats. Un seuil relativement élevé de parrainages a ainsi été fixé: au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur au moins 30 départements, et au moins 2.500 adhérents, à jour de cotisation, répartis sur au moins 15 départements. Des conditions qui ne devraient toutefois pas gêner Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon ainsi que le plus que probable candidat (mais pas encore déclaré) Nicolas Sarkozy, mais qui pourrait être bien plus handicapante pour Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand.
En ce qui concerne les candidats centristes, également autorisés à participer, ce sera à leurs partis respectifs de fixer leur propre seuil. Une concession visant notamment à favoriser la participation du patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, nouveau meilleur allié de l'UMP.
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