Résultats présidentielles : Radio Londres et les médias belges et suisses donnent déjà des premières estimations
RESULTATS PRESIDENTIELLES - Radio Londres et les médias francophones belges et suisses s'en donnent à cœur joie. Alors que la presse, les télés et les sites d'information français sont contraints de ne pas divulguer avant l'heure légale (20h) de tendances ou d'estimations sur le résultat du second tour de l'élection présidentielle de ce dimanche 7 mai opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, des chiffres circulent déjà chez nos voisins d'outre-Quiévrain et helvétiques. Des chiffres à prendre toutefois avec prudence.
Tout d'abord les sites concernés, bien qu'au sérieux inattaquable, ne précisent aucune source. Que ce soit la RTBF (l'équivalent de France Télévisions en Belgique) ou La Tribune de Genève, grand quotidien suisse, aucun ne précise comment ils ont obtenu les chiffres communiqués. De plus, les principaux instituts de sondage se sont tous engagés par écrit à ne pas faire d'études de sortie des urnes auprès de la commission des sondages dès avant le premier tour.
Pour autant, les sondages de sortie des urnes ne sont désormais plus un outil préférentiel des acteurs du secteur. Coûteux et complexes, ceux-ci ont été remplacés par des enquêtes en ligne bien plus faciles à mettre en place et à analyser dans un temps record. Sauf que, derrière un ordinateur et malgré les techniques imaginées par les sondeurs, il est plus difficile de contrôler qui répond et s'il le fait avec sérieux...
Pour ce qui est des estimations dévoilées à 20h par contre la technique est plus pointue. Les instituts se basent sur les dépouillements de bureaux test (entre 500 et 1.000 le plus souvent) sélectionnés pour leur représentativité et ayant fermé à 19h, ce qui laisse le temps à leurs équipes d'extrapoler ces premiers résultats.
"La loi interdit strictement, du vendredi minuit au dimanche 20h, toute diffusion de nouveaux sondages relatifs à l’élection", a rappelé la commission des sondages dans un communiqué diffusé jeudi 4. Puis de souligner, plus ou moins à raison, que "l’ensemble des informations qui ont circulé, dimanche 23 avril, et qui ont été reprises sur les réseaux sociaux et sur certains médias étrangers, provenaient de sources non vérifiées et reposaient sur des données inexistantes ou inexactes".
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