Afghanistan et Pakistan, nouveau califat de l'Etat islamique ? (2/2)

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Matteo Puxton, édité par la rédaction
Publié le 24 avril 2018 - 15:33
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Etat islamique en Afghanistan et au pakistan
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Bien implanté à la frontière afghano-pakistanaise, l'Etat islamique résiste aux offensives pour l'en déloger.
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Malgré les combats contre d'une part les talibans et d'autres part les forces gouvernementales afghanes soutenues par les Etats-Unis, l'Etat islamique se maintient au Pakistan et en Afghanistan. Matteo Puxton, spécialiste des questions de défense et observateur de référence de l'organisation djihadiste, explique en partenariat avec "France-Soir", comment l'influence du groupe djihadiste s'étend dans ces deux pays.

> Retrouvez la première partie de cet article: "Wilayat Khorasan: comment l'Etat islamique s'est implanté en Afghanistan et au Pakistan"  

La mort du second chef de la wilayat Khorasan ne désorganise pas la province afghane de l'Etat islamique. Il faudra attendre la disparition, quelques mois plus tard, de son successeur pour voir les premiers tiraillements apparaître au grand jour. La wilayat Khorasan, toutefois, se maintient dans la durée, en dépit du renouveau de l'engagement américain et de la pression qui s'exerce sur elle notamment par la voie des airs.

Abou Saeed, le troisième chef de la wilayat Khorasan, est rapidement tué à son tour par une frappe américaine le 11 juillet 2017 dans la province de Kunar. De son vrai nom Mawlawi Abdul Rahman Ghaleb, c'était un Pakistanais, passé par au moins trois mouvements successifs et qui était un vétéran du djihad. Il avait fait partie d'un des premiers groupes islamiques armés dans les zones tribales, Tahrik-e Nefaz-e Shariat-e Muhammadi, puis à l'automne 2001 il était parti combattre les Américains en Afghanistan, avant de revenir au Pakistan. Avec son chef Faqir Muhammad, il rejoint les talibans pakistanais (TTP) en 2007 et devient l'adjoint du commandant à Bajaur. Suivant le nouveau chef Abou Bakr et 200 combattants, il rallie la wilayat Khorasan en février 2015. Après la mort du premier gouverneur de la wilayat fin août 2016, Abou Saeed prend la suite temporairement. Il développe la wilayat dans la province de Kunar, qu'il connaît pour y avoir évolué sous le TTP, et à Bajaur au Pakistan. Abou Saaed n'est désigné nouveau chef de l'EI qu'un mois après la mort d'Abdul Hasib (Hasibullah Logari) à la fin avril 2017. Il faut l'intervention de l'EI "central" pour servir d'arbitre, en raison de querelles internes, et procéder à l'élection. Dans les semaines qui suivent, l'armée afghane appuyée par les Américains lance une grande offensive dans plusieurs districts de la province de Nangarhar. La wilayat Khorasan, qui avait pris Tora Bora aux talibans, doit en abandonner une partie. L'armée pakistanaise, de son côté, lance des opérations qui refoulent encore des combattants vers l'Afghanistan.

Le lien avec la direction de l'Etat islamique en Syrie-Irak, en proie à ses propres difficultés, s'affaiblissant, la wilayat Khorasan commence alors à connaître des conflits internes. Elle éclate en deux factions, une menée par Aslam Farooqi, un ancien commandant de Lashkar-e Taiba, l'autre par Moawiya, ancien commandant du MOI. La querelle porte sur la désignation de Farooqi comme nouveau gouverneur de la wilayat, rejetée par des combattants d'Asie Centrale et certains commandants afghans, qui l'accusent d'être un agent à la solde du Pakistan. Effectivement, Farooqi semble avoir été choisi en raison de ses relations avec le Pakistan, peut-être aussi parce que l'EI ressent le besoin d'une "base arrière" au Pakistan devant les frappes américaines, qui ont décapité une bonne partie de son commandement. Moawiya conduit son groupe dans le nord de l'Afghanistan et dès lors, les deux branches de la wilayat Khorasan évoluent séparément, sans qu'aucune ait été reconnue officiellement par l'EI "central", chacune essayant de prendre le pas sur l'autre.

Destruction de champs de pavot par la hisba (police islamique) de la wilayat Khorasan (reportage photo du 11 avril 2018).

Farooqi est suivi par une bonne partie des Afghans, en plus des Pakistanais: Azizullah Haqqani, Muslimdost, Khilafat Afghan et Tehrik-e Khilafat Khorasan. La faction est active dans les provinces de Nangarhar, Kunar, Nuristan, Laghman, Logar, Paktika, Zabul, Kapisa, Parwan, Baghlan, Ghazni et Helmand, avec une concentration à Nangarhar, Kunar et Zabul. La branche est aussi au Pakistan: Peshawar, Kurram, Orakzay, Hangu, Nord et Sud -Waziristan, Bajaur, Momand, Swat, Karachi et le Balouchistan. Elle se concentre surtout à Orakzay, Bajaur, Hangu et Kurram. Moawiya peut compter sur les combattants d'Asie Centrale du groupe Usman Ghazi (anciens membres du MOI qui ont rejoint l'EI), et sur Shamali Khilafat, un groupe composé d'Ouzbeks et de Tadjiks afghans. Le groupe est actif à Jowzjan, Faryab, Sar-i Pul, Samangan, Badghis, Baghlan, Kunduz, Takhar, Badakhshan, avec ses bases principales à Jowzjan et Badakhshan. Farooqi revendique 8.000 hommes, alors que Moawiya en alignerait 3.800; on est loin du total de 20.000 combattants présenté par la wilayat Khorasan avant la rupture. Il est probable aussi que certaines factions n'aient pas choisi le camp, et d'autres évoluent depuis longtemps de manière indépendante de la wilayat Khorasan. Le groupe de Farooqi est toutefois très nettement dominé par les Pachtounes (Afghans ou Pakistanais) alors que celui de Moawiya l'est par les combattants d'Asie centrale (surtout Ouzbeks, avec quelques Tadjiks, plus les Afghans de ces deux groupes).

Dans la province de Jowzjan, Qari Hekmat, un ancien gouverneur de district des talibans, a rallié la wilayat Khorasan dès 2015 en raison de conflits sur le contrôle territorial et la taxation. Hekmat contrôle le district de Darzab, dans la partie sud et isolée de la province. En octobre 2017, les forces de Hekmat attaquent le district voisin de Qush Tepa contrôlé par les talibans. Ceux-ci doivent dépêcher des renforts militaires venus d'autres provinces car ils sont trop faibles au niveau local et leurs cadres n'ont pas assez d'influence sur place. Hekmat est cependant isolé, car environné par les talibans et le gouvernement afghan replié sur les centres d'autorité: une délégation de la wilayat Khorasan envoyée pour rencontrer Hekmat a été liquidée par les talibans en 2016.

L'Etat islamique entraîne des enfants dans la wilayat Khorassan.

Hekmat, en revanche, contrairement à la ligne habituelle de l'EI, a développé les plantations de pavot pour se financer. Son implantation est un camouflet pour les talibans, qui avaient tenté de rallier les Ouzbeks afghans dans le nord du pays depuis maintenant près d'une décennie, et elle montre que l'EI est également capable de s'installer en dehors de Nangahar. Une autre offensive des talibans en janvier 2018 contre les deux districts de Darzab et Qush Tepa n'aboutit pas, en raison d’un manque de coordination. De fait, Hekmat profite du changement de stratégie des talibans, qui se sont rapprochés des centres urbains peuplés et ont délaissé les zones rurales, tandis que le gouvernement n'a aucun intérêt à maintenir des forces nombreuses dans des districts très isolés. Il disposerait de 400 à 1.000 combattants. Il a réussi à se rallier, dès le départ, une vingtaine de commandants de petites unités, comme Haji Zainuddin, un Ouzbek afghan, ancien membre de Hezb-e Islami Gulbuddin, qui avait un accord avec les talibans mais qui est passé à Hekmat quand celui-ci est devenu plus puissant en 2016.

Il y a aussi Mufti Nemat, qui s'était rendu à Dostom en février 2015, était resté deux ans dans la capitale provinciale avant de rallier Hekmat avec 80 combattants. Ce dernier a créé une structure de gouvernement parallèle, avec un conseil décisionnel de 14 membres. Il met en place des pratiques calquant celle de l'EI: décapitations, destruction des tombeaux de saints... en juin 2017, une délégation de 10 membres dirigée par son bras droit Mawlawi Zikrullah se rend à Nangarhar pour rencontrer la direction de la wilayat Khorasan. Des rumeurs font état de la présence de combattants étrangers, Tchétchènes, Algériens et même Français auprès de Hekmat, en novembre-décembre 2017, mais d'autres sources réfutent l'information (il y aurait surtout des combattants d'Asie Centrale). Les 26-27 mars 2018, les forces spéciales américaines conduisent un raid dans le district de Darzab et tuent un commandant de l'Etat islamique. Le 5 avril 2018, Qari Hekmat est tué par une frappe aérienne dans le district de Darzab. Mawlavi Habibur Rehman le remplace. Un Français aurait également été tué lors des frappes aériennes; par ailleurs un Français et une Française auraient été tués dans les combats à la frontière avec l'Ouzbékistan et le Turkménistan, mais pour l'instant aucun élément concret ne vient étayer ces déclarations afghanes.

Fin mars en revanche, une Française d'origine algérienne a bien été arrêtée par les forces afghanes dans le district de Darzab: elle était entrée en Afghanistan via le Pakistan avant d'atterrir à Kandahar, dans le sud du pays, puis de remonter vers le nord. Cette femme, son mari et leurs enfants ne venaient pas du théâtre syro-irakien. La présence française reste donc très limitée par rapport à d'autres combattants étrangers.

A Kaboul, la wilayat Khorasan a imposé un rythme frénétique d'attentats durant les trois premiers mois de 2018: six attaques visant un hôpital militaire, la cour suprême de justice, des policiers, des militaires et la minorité chiite. Entre octobre et décembre 2017, l'EI a également frappé à six reprises, tuant plus de 130 personnes. Depuis son sanctuaire de Nangarhar, la wilayat Khorasan s'est installée dans la province de Logar, ce qui lui donne une voie d'accès à Kaboul. Sous les Soviétiques, Logar était connue comme la "porte du djihad". L'Etat islamique conduit des attaques à petite échelle et des assassinats ciblés à Kaboul dès 2015. A partir de juillet 2016, le groupe réalise quatre attentats visant les chiites, ce qui attire davantage l'attention. La première attaque, avec deux kamikazes, tue 80 personnes et en blesse plus de 230 lors d'un rassemblement chiite, la pire attaque à Kaboul depuis 2001. Les talibans, chose rare, condamnent cette attaque. L'organisation djihadiste peut compter sur au moins trois cellules à Kaboul, constituée de personnes éduquées, capables de s'adapter aux changements tactiques, ce qui explique leur résilience. Les forces de sécurité afghanes prétendent avoir démantelé deux cellules en janvier 2018. Si la wilayat Khorasan a adopté les méthodes de l'EI en Syrie et en Irak, ce qui ne le rend guère populaire dans la société afghane, il n'en demeure pas moins que les frappes américaines, qui sont censées avoir décapité son commandement, l'hostilité des talibans, d'autres formations terroristes et même d'Etats voisins comme le Pakistan n'empêchent pas l'organisation de se montrer de plus en plus envahissante et de semer la mort sur son passage. La propagande bien rôdée du groupe permet d'attirer la jeunesse afghane, tandis que des talibans en rupture de ban rejoignent les rangs de la wilayat Khorasan.

Le 4 mars 2018, l'Etat islamique a publié une vidéo dans la wilayat Khorasan. Elle est importante car pour la première fois, l'EI montre à la fois le bastion de Nangarhar mais aussi l'implantation de Qari Hekmat dans le Jowzjan, au nord. On constate d'ailleurs la présence d'un camp d'entraînement pour enfant dans le secteur tenu par Hekmat, qui apparaît à la fin de la vidéo en personne, entouré de gardes du corps ouzbeks. Le groupe islamiste insiste également sur la reprise de Tora Bora aux talibans, alors même qu'il a dû en abandonner une partie en raison de l'offensive afghane soutenue par les Américains en juillet 2017. Le groupe souligne aussi que la wilayat Khorasan est devenue une nouvelle terre pour la hijra (émigration) et se félicite des succès contre les talibans, qui occupent une bonne partie de la vidéo (Tora Bora); la destruction de la drogue se fait d'ailleurs en critiquant les talibans qui toléraient la culture de pavot -mais on a dit qu'Hekmat, par exemple, n'a pas hésité à la développer pour s'autofinancer...

Dès février 2016, la wilayat Khorasan avait annoncé son intention de s'étendre au Cachemire. La région Jammu-et-Cachemire est disputée entre l'Inde et le Pakistan. Elle abrite au moins trois groupes soutenus à des titres divers par les Pakistanais, Hizb-ul-Mujahideen, Lashkar-e-Taiba, et Jaish-e-Mohammad (JeM). La branche locale de l'EI se développe graduellement en 2017. Daech revendique l'assassinat d'un policier à Srinagar le 17 novembre, par un militant sans doute inspiré par la propagande du groupe. Pour l'instant c'est surtout la branche média, Al-Qaraar, qui est active et tente de rallier la population locale. Une vidéo en ourdou circule en décembre 2017 montrant un homme masqué prêter allégeance à l'EI. Le groupe s'en prend au Pakistan et à ses proxies, ou affiliés, de la même façon qu'al-Qaïda qui jusqu'ici a connu un succès des plus limités. Par ailleurs les trois groupes soutenus par les Pakistanais, qui ont réalisé les attaques de Mumbai en 2008, ont toujours rejeté le djihad global d'al-Qaïda ou de l'EI. En revanche, la propagande de l'Etat islamique peut davantage toucher les jeunes Cachemiris, désormais plus éduqués et mieux connectés aux réseaux sociaux. Le 14 mars 2018, le groupe djihadiste officialise la mort de l'émir de la branche au Cachemire, Abou Yahya al-Kashmiri, annoncée quelques jours plus tôt.

Abou Yahya al-Kashmiri, émir de l'EI dans le Cachemire, annoncé mort par le groupe en mars 2018.

Les talibans, quant à eux, ont une direction collégiale, dominée par la shoura (conseil) de Quetta, basée à Karachi et Quetta, et dirigée par Haibatullah Akhund, et qui essaie de fédérer autour de lui les autres shoura. Celle de Mashhad représente moins de 10% des effectifs, mais celle de Miran Shah 15%, de même que celle du nord; les dissidents de la shoura de Quetta représentent aussi 10% des effectifs.

Chaque composante opère de manière régionale; les talibans alignent proprement 15 fois plus d'hommes au moins que la wilayat Khorasan... dès le début 2015, les shouras de Peshawar et de Quetta affrontent l'EI, mais cela n'empêche pas d'autres acteurs comme la shoura de Miran Shah (réseau Haqqani) de négocier avec l'EI. Les divisions internes aux talibans permettent à l'EI d'attirer de nombreux combattants et même des cadres, comme Azizullah Haqqani, responsable de la commission Fedayi du réseau Haqqani (en charge des attaques suicides ou complexes), et Mohibullah, un des adjoints de la shoura de Peshawar. Début 2017, un autre cadre, Habibullah, abandonne la shoura de Peshawar et 600 combattants rejoignent l'EI. Toutefois, à l'été, la wilayat Khorasan connaît ses propres querelles internes, ce qui amoindrit son recrutement, de même que le recul territorial de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Le financement pourtant n'est pas un problème, en raison de l'argent de riches donateurs du Golfe (saoudiens). Certaines sources estiment même que la wilayat Khorasan aurait un meilleur financement que les talibans. Des accords locaux sont conclus avec les talibans, notamment du réseau Haqqani. La faction de Farooqi négocie même avec la shoura de Quetta, mais l'accord n'est pas forcément respecté par les talibans de Nangarhar. Toutefois, la collaboration avec le réseau Haqqani permet peut-être à l'EI de développer ses attaques à Kaboul depuis quelques temps. Al-Qaïda tente aussi de pousser les talibans à une attitude sans compromis à l'égard de la wilayat Khorasan, sans rencontrer le succès espéré. La faction de Moawiya a une attitude plus intransigeante à l'égard des talibans (elle se souvient des massacres de 2015), mais collabore aussi avec le réseau Haqqani.

La wilayat Khorasan a certainement dépassé son pic territorial, toutefois elle n'a pas été éradiquée en dépit des assauts très violents des talibans, des offensives de l'armée afghane et des frappes américaines. Avec la disparition territoriale de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, elle évolue en prenant la forme d'un groupe djihadiste capable de se maintenir à la frontière afghano-pakistanaise, tout en continuant de lancer des attaques terroristes. Paradoxalement cette situation entraîne un rapprochement entre la wilayat Khorasan et les talibans, qui voient celle-ci comme un adversaire moins dangereux, alors qu'ils cherchent toujours à prendre le dessus sur le gouvernement afghan.

> Retrouvez la première partie de cet article: "Wilayat Khorasan: comment l'Etat islamique s'est implanté en Afghanistan et au Pakistan" 

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