Grèce : Alexis Tsipras maintient le référendum et appelle à voter "non"
Coup de théâtre dans la partie de poker qui s'est engagé entre la Grèce et ses créanciers (FMI, Commission européenne et BCE) au sujet du référendum grec portant sur l'adoption du plan de sauvetage européen. Alors que tout au long de la journée de ce mercredi Alexis Tsipras, le premier ministre grec avait semblé reculer sur ce référendum, il l'a maintenu lors d'une adresse à la nation grecque.
Un geste politique qui semble couler les espoirs d'un accord avant dimanche avec ses créanciers, alors que l'Eurogroupe doit se réunir à 17h30. Le Premier ministre appelle son peuple à le suivre pour tenter de négocier un meilleur accord en cas de rejet de la proposition du FMI, de la Commission européenne et de la BCE.
Plus encore, Alexis Tsipras a invité ses compatriotes à voter "non" au référendum. "Certaines personnes disent que j'ai l'intention de sortir le pays de l'Union, ce sont des mensonges", a assuré Tsipras. Pour justifier cette position, il explique que "les institutions" font du chantage aux Grecs pour qu'ils votent "oui" sans présenter aucune solution à la crise existante.
Le "non" signifierait un retour à une "Europe des valeurs", mais "notre but est de continuer les discussions" selon le chef du gouvernement grec.
Toutefois, Alexis Tsipras a expliqué que quelque soit le résultat du référendum, les négociations entre la Grèce et ses créanciers reprendront. Le Premier ministre grec espère donc revenir à la table des négociations avec le soutien de son peuple. Pour l'heure, les intentions de vote donnent une victoire du '"non" au référendum à 54%.
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