Hillary Clinton lance sa campagne sur le terrain avec un discours à New York
Elle avait annoncé sa candidature à la primaire pour la présidentielle de 2016 il y a deux mois, mais n’avait pas pour l’instant prononcé de discours marquant en public. C’est maintenant chose faite: Hillary Clinton a tenu son premier grand meeting de campagne, à New York, sur l’île Roosvelt, un choix symbolique loin d'être anodin.
Dans un discours de 45 minutes, elle y a défendu sa volonté de défendre les "Américains ordinaires". Elle s’est aussi défendue des critiques sur son âge (67 ans): "Je ne suis peut-être pas la plus jeune parmi les candidats à cette élection. Mais je serai la plus jeune femme présidente de l'histoire des Etats-Unis... Et la première grand-mère!".
Lors de son discours, elle a rappelé notamment son attachement au combat pour le droit des homosexuels ou pour les régularisations de sans-papiers.
Si elle a remporté l’adhésion face à un public conquis (Barack Obama avait réalisé un score de 63,35% à New York en 2012), les obstacles a franchir reste encore nombreux pour celle qui a déjà été candidate à la primaire en 2008. Elle devra notamment améliorer son image, l’épouse de l’ancien président Bill Clinton (1992-2000) suscitant plutôt la méfiance que l’enthousiasme. La proportion d'Américains estimant qu'elle n'est pas "honnête et digne de confiance" est passé de 49 à 57% entre mars et juin, selon un sondage CNN, et elle doit faire face aux révélations sur le réseau des donateurs de la fondation Clinton qui lui donne une image délétère, y compris dans son propre camp. Bernie Sanders, son principal adversaire des primaires, lui reproche en effet son manque d’engagement sur les sujets réellement "de gauche" aux Etats-Unis comme la crainte face aux accords de libre-échange avec la zone Asie-Pacifique.
Hillary Clinton est en route ce samedi pour l’Iowa, l’un des Etats clés de l’élection américaine, incertain à chaque scrutin, et qui fait partie des "swing states", ces Etats qui décident bien souvent du vainqueur final.
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