Sommet contre le djihadisme à Paris : la stratégie de lutte contre l'Etat islamique adoptée
Reconquérir les territoires acquis pas l'Etat islamique requiert un "plan à long terme" mais comme l'affirme Laurent Fabius, la détermination de la coalition internationale est "totale". Ce mardi à paris se tenait une réunion interministérielle de lutte contre le djihadisme en Syrie et en Irak. Le sommet était coprésidée par le ministre français des Affaires étrangères, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, et John Kerry, le ecrétaire d’État des États-Unis et réunissait les représentants de 24 pays présents dans la coalition.
Cette dernière a donné son assentiment au plan de reconquête irakien présenté par Haïder al-Abadi au moment où la perte pratiquement concomitante des villes de Palmyre en Syrie le 21 mai, et Ramadi en Irak, le 17 mai, fait planer un doute sur l’efficacité de l'action militaire arabo-occidentale. Des victoires djihadistes qui interviennent alors que l'organisation terroriste semblait perdre du terrain sous les bombardements de la coalition et les offensives terrestre irakiennes et kurdes des mois derniers.
Haïdar al-Abadi a d’abord regretté que son pays ne reçoive pas assez d'armes et de munitions. "Nous n’en avons pas reçu beaucoup, presque rien", a-t-il dit, en précisant que la plupart des contrats avaient été conclus par le précédent gouvernement avec la Russie, qui est "désormais soumis à des sanctions américaines". Pour livrer des gages sur les capacités militaires de son armée à lutter contre l'EI, le premier ministre irakien a également annoncé que "nous sommes en train de bouger sur Ramadi et dans Al-Anbar, nous sommes en train de bouger sur Mossoul". Cette grande ville du nord de l'Irak, fief de l'Etat islamique, était tombé presque sans combats en juin 2014.
Concernant le plan d'action en lui-même, il donne la priorité à la mobilisation des tribus sunnites locales et au déploiement d’unités de police dotées d’un nouveau commandement dans les provinces libérées pour que celles-ci ne retombent pas dans les mains des djihadistes. Le gouvernement irakien a promi qu'il garderait le contrôle sur les milices chiites lancées dans la contre-offensive vers al-anbar, en effet, dans cette province à majorité sunnites, des affrontements confessionnels sont à craindre. Pour leur part, les occidentaux se sont engagés à renforcer leur aide à la formation des unités combattantes irakienne et à la reconstruction des territoires repris aux djihadistes.
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