Brigitte Bardot compare le traitement des animaux dans les abattoirs aux camps nazis
Brigitte Bardot a réagi aux dures images tournées dans l'abattoir du Gard et diffusées jeudi 15 octobre. Pour la militante de la protection des animaux, le traitement réservé à ces bêtes s'apparente à celui des camps nazis.
"Le scandale de l'abattoir d'Alès n'est que la partie visible de l'atroce assassinat de millions d'animaux qui se perpétue jour après jour dans l'indifférence des partis politiques", s'est-elle indignée dans un communiqué publié par sa fondation. "Les abattages tels qu'ils sont encore pratiqués rappellent les méthodes employées dans les camps nazis", ajoute-t-elle accusant l'Etat, le ministère de l'Agriculture et les services vétérinaires d'être "responsables et coupables des tortures infligées aux animaux".
De son côté, Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot, justifie l'ignorance du public face à ces traitements animaliers par le fait que les abattoirs sont des espaces clos. "Le problème, c'est que les abattoirs sont fermés: au public, aux associations, aux journalistes... C'est donc aujourd'hui très difficile de savoir ce qu'il s'y passe. Et quand on ne se sent pas observé ni surveillé, les dérapages sont plus fréquents".
Face au scandale, Sylvie Goy-Chavent, sénatrice-maire UDI de Cerdon (Ain) a présenté aux sénateurs, une proposition de résolution sur le manque de transparence et de contrôle des abattoirs. Invité sur Europe-1 ce vendredi matin, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, s'est dit vigilant quant au bien-être animal dans les abattoirs. "Un contrôle a été fait le 4 septembre, parce qu'il y avait des soupçons, un autre était prévu en novembre et la video est sortie entretemps. On fait tout, les services vétérinaires et les services de l'Etat, pour faire respecter le bien-être animal. Les enquêtes sont continues, il y a toujours des contrôles" , a-t-il expliqué.
L'abattoir d'Alès a été fermé le 14 octobre dernier par la municipalité de la ville et une enquête préliminaire sur des "faits d'acte de cruauté, mauvais traitements sur animaux" a été ouverte par le parquet. Brigitte Bardot réclame quant à elle, qu'une "surveillance sévère" soit mise en place dans tous les abattoirs de France et que "toutes les exactions soient sévèrement punies".
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