Attentat à Londres : "Je n'arrivais plus à distinguer qui était vivant ou mort…"
Samedi 3 juin. 22h. La fête bat son plein dans le cœur de Londres. Dans les bars, les supporters de football viennent de vivre une très grande finale de Ligue des Champions. Puis, tout à coup, le ciel s'assombrit, jusqu'à devenir noir.
22h07. Le téléphone des urgences commence à sonner… et continuera toute la nuit. Trois hommes viennent de heurter la foule avec leur camionnette sur le London Bridge. Avant de sortir poignarder les passants. Au hasard proche du Borough Market. Bilan provisoire (car plusieurs personnes sont dans un état grave): sept morts et une cinquantaine de blessés.
22h16. La police parvient à abattre les trois terroristes. Entre-temps, les secours avaient déjà commencé à affluer sur place, et les personnes indemnes tentaient d'aider les blessés… dans le chaos le plus total.
Map shows location of #LondonAttacks https://t.co/msUC8HYzYT pic.twitter.com/pv25B87ilk
— BBC News (UK) (@BBCNews) 4 juin 2017
Quelques minutes après, les premiers messages horrifiés paraissent sur les réseaux sociaux et la presse internationale se met sur le coup. Relayant ainsi les témoignages de rescapés qui ont vu le pire, mais y ont donc survécu.
Certains récits glacent le sang. Gabriele Sciotto, photographe pour The Independent, était sur le pont quand le massacre a commencé. "Il y avait trois hommes. Les policiers ont tenté de les écarter de la foule. Ensuite, ils ont commencé à tirer. (…) A un moment, je n'arrivais plus à distinguer qui était vivant ou mort" a-t-il confié.
Gerard Vowls, un autre témoin cité par The Independent, était aussi tout près du lieu de l'impact. Il a entendu les assaillants crier "c'est pour Allah". "Je les ai vus poignarder cette fille. Peut-être dix ou quinze fois. Elle criait +aidez-moi+. J'étais sans défense. Je ne pouvais rien faire".
Des dizaines de personnes se sont réfugiés dans les bars, qui ont baissé le rideau pour protéger le plus de monde possible. Certains blessés se sont abrités dans ces endroits. Alex Shelham, qui se trouvait avec des amis dans le Mudlark pub, a raconté avoir vu une jeune femme, d'à peine 20 ans, "saigner abondamment du cou et de la bouche". Probablement après "avoir été égorgée".
Il s'agit de la troisième attaque terroriste sur le sol britannique en moins de trois mois. Deux semaines plus tôt, le 22 mai dernier, un kamikaze s'était fait exploser à la fin du concert d'Ariana Grande à Manchester, faisant 22 morts et plus de 100 blessés.
Une attaque meurtrière qui avait eu lieu deux mois jour pour jour après celle de Londres qui avait fait cinq morts. Sur le pont de Westminster, un homme avait foncé dans la foule avec un véhicule avant de poignarder un policier.
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