Doigt d'honneur à des radars automatiques : l'automobiliste finalement relaxé
La justice a rendu son verdict. Poursuivi pour "outrage à une personne chargée d'une mission de service public" après avoir fait un doigt d'honneur à plusieurs radars automatiques, un automobiliste a finalement été relaxé mardi 24 par le tribunal de Roanne (Loire) alors que le parquet avait requis à son encontre de deux à quatre mois de prison ferme.
Les faits s'étaient produits le 20 mai 2015. Agé de 46 ans, l'homme avait adressé un doigt d'honneur à deux reprises à des radars automatiques après avoir été flashé pour excès de vitesse. L'un se trouvait à Saint-Forgeux-Lespinasse et l'autre à Bessay-sur-Allier.
Le parquet a rapidement considéré qu'il avait, par extension, insulté les agents chargés de visualiser les images des radars automatiques au Centre d'identification basé à Rennes. Mais le prévenu a toujours nié les faits affirmant que son geste était adressé à sa compagne qui se trouvait à ses côtés au moment des faits.
Lire aussi - Radars: l'astuce "géniale" des gendarmes pour éviter les amendes
"L'outrage à une machine n'existe pas en droit donc l'outrage à une personne par extension n'existe pas non plus", a déclaré l'avocat du prévenu, Me Jamel Mallem, qui avait plaidé la relaxe.
Le conducteur a en revanche été condamné à une amende de 800 euros (dont 600 avec sursis) pour avoir maquillé sa plaque d'immatriculation le jour des faits à l'aide d'un ruban adhésif. L'identification du véhicule avait donc été rendue difficile. Pour se justifier, il avait indiqué avoir prêté sa voiture à une personne la veille de l'infraction, rejetant la faute sur cette dernière. Une justification qui n'a visiblement pas convaincu.
La justice a également statué sur une autre affaire le concernant. Pour conduite en état d'ivresse (un délit qui a eu lieu en août dernier), il a écopé de six mois de prison, dont quatre avec sursis, avec mise à l'épreuve pendant deux ans, une obligation de soins et une annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant six mois.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.