Essonne : des CRS contraints de dormir à la belle étoile à cause de blattes
Ils ont dû faire un choix. Au total, deux compagnies de CRS, en provenance de Troyes et de Toulon, ont été contraintes de passer la nuit dehors après avoir constaté la présence de blattes dans les hébergements qu'ils devaient occuper pendant deux semaines: les chambres, salles de restauration et les parties communes en étaient infestés.
Très rapidement, une société spécialisée a été dépêchée sur place, procédant à un traitement curatif, lequel demande plusieurs jours pour être efficace. Et selon le rapport de cette entreprise, les blattes type germanique, constatés sur place, présentaient un risque avéré pour les personnels. Ils auraient donc pu contracter des maladies. Malgré tout, le directeur central des CRS, le Préfet Philippe Klayman, n'a laissé que deux alternatives à ses employés: dormir dans les bâtiments avec les blattes ou dormir à la belle étoile. Ils ont finalement trouvé refuge dans leurs camions.
Suite à cette décision, le syndicat UNSA-Police est rapidement monté au créneau, exprimant sa colère via un communiqué. "Les fonctionnaires des Compagnies Républicaines de Sécurité sont employés, sans répit, depuis de nombreux mois, sans jamais faillir à leurs missions. Engagés sur tous les fronts, aux quatre coins de l’hexagone, dans la lutte contre le terrorisme, le contrôle de l’immigration, la sécurité des divers évènements (spectacles, tour de France, 14 juillet, salon du Bourget… et la liste n’est pas exhaustive), ces femmes et ces hommes répondent toujours présent avec un grand professionnalisme", a-t-il écrit.
Et d'ajouter: "le traitement qui leur est infligé, de manière de plus en plus répétitive, est inadmissible. Les conditions de travail des CRS passent par le respect de la dignité humaine. L’UNSA-Police saisit les plus hautes autorités du ministère de l’Intérieur".
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