Il s'évade de prison grâce à une faute d’orthographe

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 03 mars 2016 - 15:48
Image
Les menottes.
Crédits
©Hadj/Sipa
El Abassi a échappé au contrôle des empreintes digitales.
©Hadj/Sipa
En novembre, un détenu a profité d'une faute d'orthographe dans un nom pour utiliser la permission de sortie d'un autre. Interpellé après deux semaines de cavale, l'homme a bénéficié d'une relaxe.

Il avait profité d'une erreur de nom pour sortir de prison. Mercredi 2 mars, un détenu nommé Mohammed El Abassi a été relaxé après avoir utilisé la permission de sortie d'un autre.

En novembre, le juge d'Avignon accorde une permission de sortie à un certain El Abbassi afin qu'il effectue des démarches en vue de sa libération. Mais au greffe du centre pénitentiaire du Pontet, dans le Vaucluse, El Abbassi se transforme en El Abassi et c'est à ce dernier qu'est attribuée la permission de sortie. Ni une ni deux, celui qui avait été condamné le 20 mars 2015 à dix ans de prison pour vol avec violence en profite, et échappant au contrôle des empreintes digitales en raison d'un bandage à la main, il sort de prison. Si l'administration réalise son erreur quelques heures après seulement, le détenu, dont le casier judiciaire compte huit condamnations dont une pour des faits criminels réussi à échapper à la police pendant deux semaines, avant finalement d'être interpellé dans l'agglomération de Lille.

Un procès a eu lieu à Avignon au cours duquel il a été établi que le détenu avait parfaitement conscience que la permission de sortie ne lui était pas destinée. Le ministère public avait réclamé un an de prison pour la cavale d'El Abassi, mais le tribunal l’a finalement relaxé pour "défaut de matérialité de l’infraction". L'homme a toutefois été condamné mercredi à 18 mois de prison pour une précédente évasion, en août, d'un hôpital psychiatrique, et à cinq ans de prison pour avoir volé, avec violence, le sac à main d'une octogénaire.

Accordées par le juge d'application des peines au cas par cas, les permissions de sortie donnent lieu à une évasion par jour, selon L'Express. En octobre, une polémique avait éclaté après qu'un détenu en cavale avait tiré sur un policier de la brigade anticriminalité en Seine-Saint-Denis, le blessant grièvement. Jugeant "moralement inconcevable qu’on puisse libérer pour une permission un individu aussi dangereux pour la société", les syndicats de police avaient alors dénoncé "l'angélisme pénal" de la garde des Sceaux de l'époque Christiane Taubira.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.