Indonésie : la date de l'exécution de Serge Atlaoui pourrait être connue samedi, François Hollande mobilisé

Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie en 2011, pourrait être fixé samedi 25 sur la date de son exécution. A Jakarta (capitale de l'Indonésie), plusieurs ambassades dont celle du Nigeria et de l'Australie, dont des ressortissants doivent être prochainement exécutés pour trafic de drogue, viennent d’être priées, par les autorités, d’envoyer samedi du personnel diplomatique à Cilacap près de l’île de Nusakambangan. C'est là que se trouve la prison de haute sécurité où doivent être organisés les exécutions. 

Cette décision de l'Indonésie devrait déclencher le compte à rebours précédant les mises à mort de dix condamnés, dont Serge Atlaoui, artisan soudeur de 51 ans. De source diplomatique, on estime que les exécutions sont effectuées 72 heures après la convocation du corps diplomatique comme cela avait été le cas en janvier dernier.

En marge du sommet européen sur les migrants qui s'est tenu à Bruxelles jeudi 23, François Hollande a tenu à rappeler "l'abolition de la peine de mort est, pour nous, un principe essentiel (...). Pour Serge Atlaoui, la mort ne peut pas être la sanction", et d'ajouter que cette si cette exécution devait avoir lieu, elle serait "dommageable pour l'Indonésie" et "ses relations avec la France". Le président de la République a assuré qu'il faudrait "tout faire jusqu'au dernier moment" pour sauver Serge Atlaoui.

Le sort des dix condamnés a mort est désormais dans les mains du président indonésien, Joko Widodo, qui pourrait les gracier. Toutefois rien ne semble indiquer qu'il en ait l'intention.