La réclusion criminelle à perpétuité requise contre "l'étrangleur"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 mars 2016 - 13:15
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Nicolas Charbonnier est jugé depuis jeudi 17 mars à Strasbourg pour ses deux crimes.
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La justice a requis la réclusion criminelle à perpétuité ce mercredi contre Nicolas Charbonnier, dit l'"étrangleur", accusé d'avoir étranglé une adolescente de 17 ans et d'avoir violé et laissé pour morte une fillette de dix ans il y a trente ans.

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise mercredi 23 mars contre Nicolas Charbonnier, dit "l'étrangleur", accusé d'avoir tué par strangulation une adolescente de 17 ans et violé et tenté de tuer une fillette de 10 ans, toutes deux surprises dans leur sommeil en 1986 à Strasbourg.

"Le temps a beau avoir passé, il ne rend pas moins aiguë la souffrance" des victimes et de leurs familles, a dit l'avocat général Laurent Guy, en s'adressant aux jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin. L'accusé, âgé de 53 ans, "doit affronter son passé, ce passé qui est encore le présent des victimes". Avec un "égoïsme sans borne", il a "nié totalement ses deux victimes", a martelé le représentant du parquet.

L'une, Marion V., étranglée et violée à l'âge de 10 ans, puis laissée pour morte par son agresseur, a survécu, "mais à quel prix!", s'est-il exclamé, en évoquant les cauchemars quotidiens que la victime, aujourd'hui quadragénaire, est venue vendredi 18 raconter à la barre, dans un témoignage poignant. Quant à l'autre victime, Martine R., tuée à 17 ans, tout près de sa soeur Patricia qui dormait dans la chambre adjacente, elle a subi en outre des "actes de barbarie", puisque l'accusé s'est "amusé avec son corps" et a "porté atteinte à sa dignité" en la dénudant et en lui coupant des poils pubiens, a estimé le magistrat. Ce point est fondamental, car si les jurés ne retiennent pas ces "actes de barbarie", le meurtre de Martine R. serait prescrit.

Nicolas Charbonnier est jugé depuis jeudi 17 à Strasbourg pour ces deux crimes, restés longtemps mystérieux. Il avait finalement été confondu et interpellé en 2013 par une empreinte qu'il avait laissée en 1986 sur le lieu d'un de ses crimes. 

 

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