Magnanville : les parents de Jean-Baptiste Salvaing appellent à "l'amour"
"Merci à vous TOUS, connus et inconnus, qui, depuis le 13 juin, avez exprimé votre incompréhension, votre tristesse, votre solidarité, votre affection, votre générosité". Dans une lettre ouverte, les parents de Jean-Baptiste Salvaing, le policier assassiné à Magnanville avec sa compagne Jessica Schneider par un terroriste mi-juin, ont tenu à témoigner leur gratitude à ceux qui leur ont apporté leur soutien. Expliquant ne pas pouvoir répondre individuellement à tous les messages, ils espèrent qu'après ce drame "chacun d'entre nous fasse le choix de la PAIX et non de la violence, de la SOLIDARITE et non de l'égoïsme, de l'UNITE et non de la séparation, de l'AMOUR et non de la haine", rapporte BFMTV ce jeudi 30. "Ainsi le sacrifice de Jessica et de Jean-Baptiste n'aura pas été inutile", conclut la missive.
Le 13 juin dernier, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et Jessica Schneider, 36 ans, avaient été assassinés devant Mathieu, leur fils de trois ans, à leur domicile de Magnanville (Yvelines) par Larossi Abballa, un djihadiste se revendiquant de l'Etat islamique. Ce drame avait ému la France entière et François Hollande avait rendu un vibrant hommage aux victimes, "deux héros du quotidien" qui"ont succombé parce qu'ils ont fait le choix de nous défendre".
"Nous avons reçu plus de 70.000 messages qui ont été collectés et qui vont être redonnés sous la forme d’un recueil à la famille de Jessica et Jean-Baptiste, ainsi qu’aux collègues des Yvelines", explique par ailleurs Camille Chaize, la porte-parole de la police nationale. "Nous avons ouvert un compte bancaire par le biais d’une fondation du ministère de l’Intérieur", la Fondation Jean Moulin qui vient en aide aux fonctionnaires du ministère de l'Intérieur et à leur proches, précise-t-elle. L'argent récolté sera versé aux familles des policiers. Outre Mathieu, Jean-Baptiste Salvaing avait un autre fils, Hugo, dix ans, né d'une précédente union. Preuve qu'on ne les oublie pas, les deux garçons vont bénéficier du statut de pupilles de la nation et dimanche 26, à l'issue du match France-Irlande à Lyon, l'aîné a eu la chance de recevoir de la main d'Antoine Griezmann, le buteur des Bleus, l'un des ballons utilisés lors de la rencontre. "Invité par Bernard Cazeneuve, le fils de notre collègue assasiné a pu réaliser un des rêves avec la complicité des policiers du RAID et l'amitié des joueurs de l'équipe de France", s'est félicitée la police nationale.
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