Mort de Naomi Musenga : l'opératrice du Samu suspendue
L'opératrice du Samu qui a traité l'appel de Naomi Musenga, morte en décembre dernier après avoir composé le 15, a été suspendue par la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, selon une information de BFM.
La victime, âgée de 22 ans et maman d'une petite fille, avait appelé pour d'intenses maux de ventre et avait été reçue par les moqueries et le ton sec de l'opératrice qui lui avait ensuite dit de se tourner vers SOS Médecins… qui avait fini par envoyer le Samu à la jeune femme. Trop tard. Son état de santé était trop grave et elle a succombé à une défaillance multiviscérale une fois à l'hôpital.
Une enquête administrative a été ouverte après la plainte des proches, qui aimeraient comprendre ce qu'il s'est passé, et savoir si l'intervention rapide des secours aurait pu sauver Naomi.
Lire précédemment: elle téléphone au Samu de Strasbourg puis meurt d'une défaillance multiviscérale
Dès le 2 mai, après ouverture de l'enquête suite à l'article du magazine Hebdi dénonçant l'agressivité de l'opératrice (une auxiliaire de régulation médicale pour utiliser la dénomination exacte de son poste), Christophe Gautier, directeur général des hôpitaux de Strasbourg, avait déjà pris la décision de la transférer dans un autre service.
Et aussi: moquée par le SAMU, elle décède peu après, "graves dysfonctionnements" selon Buzyn
Après avoir auditionné la personne, il a décidé de la suspendre à titre conservatoire en attendant les résultats de l'enquête administrative.
Par ailleurs, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Strasbourg pour "non-assistance à personne en péril". C'est la soeur de la jeune femme qui a écrit au procureur pour déposer plainte.
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