Nancy : le patron d'une agence immobilière convoqué par la police à cause de sa vitrine trop colorée
De couleurs vives sur les vitrines nancéiennes, point trop n'en faut ! C'est ce qu'a appris, à ses dépens, le gérant d'une agence immobilière de la ville.
Le gérant du cabinet Blique immobilier est encore sous le choc. Début avril, il a été convoqué dans les locaux de la police de Nancy, car sa vitrine est trop colorée. Récemment installée à l’angle de la rue des 4-Églises et de l’avenue du Général-Leclerc, cette agence est habillée de vives affiches adhésives (rouges, grises et roses). Elles ont remplacé le vieux rideau de fer qui couvrait auparavant la devanture de cette enseigne, précise l'Est Républicain qui relate cette affaire.
L'histoire a commencé peu de temps après l'installation du cabinet en question. Un homme entre dans l’agence et demande que ces adhésifs soient retirés. Pourtant, tout a, semble-t-il, été fait dans les règles. Hors de lui, le patron, Charles Blique, envoie un courrier à la mairie demandant les raisons de ces plaintes. Restée lettre morte, son message martelait : « Si vous avez besoin de récupérer le local et que je quitte la commune, il est plus simple de me le dire franchement. »
Quelques semaines plus tard, M. Blique reçoit avec stupeur une convocation au commissariat. Il lui est demandé de présenter son extrait KBis, une demande d’enseigne ainsi que les factures des travaux. Scandalisé par cette étonnante démarche, il affirme au quotidien régional qu'il envisage de fermer boutique : « On a déjà du mal à travailler à Nancy, les clients ne veulent plus venir. C’est le bouquet ! »
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Cette affaire ne serait pas la première du genre. Par le passé, une autre boutique avait déjà été pointée du doigt à cause d'une façade jugée trop verte. Elle ne respectait pas assez le plan qui doit « valoriser le patrimoine issu de l’histoire nancéienne », selon la municipalité.
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