Naomi Musenga est morte d'une intoxication au paracétamol
Les parents de Naomi Musenga ont été entendus. Suite à la mort de leur fille de 22 ans, fin décembre 2017, alors qu'elle avait appelé le Samu en étant à l'agonie et qu'on s'était moqué d'elle au téléphone, entraînant un retard fatal dans l'intervention des secours, le procureur de Strasbourg a annoncé mercredi 11 qu'il allait ouvrir une information judiciaire.
Information judiciaire qui concernera des faits de "non-assistance à personne en péril contre l’opératrice du centre des appels d’urgence et tous autres, ainsi que du chef d’homicide involontaire contre X". Et ce conformément au souhait de la famille de la victime, qui attendait des réponses sur les circonstances exactes de sa mort.
Le procureur de Strasbourg a aussi révélé les éléments médicaux qui ont mené au décès de la jeune femme de 22 ans, qui était mère de famille.
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Naomi Musenga a succombé à une intoxication au paracétamol, suite à une automédication prolongée sur plusieurs jours.
"La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté défaillance de l'ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès", a souligné le procureur.
Le paracétamol, généralement commercialisé sous la forme de gélules ou cachets de Doliprane et Dafalgan, est l'un des médicaments les plus vendus et les plus utilisés en France.
Il peut soulager beaucoup de maux. Mais il peut donc aussi tuer si l'on ne respecte pas la posologie et que l'on en consomme à l'excès.
Pour rappel, la prise de paracétamol est limitée à 3g par jour, de manière espacée, pour une personne adulte. Il ne faut surtout pas les combiner avec une consommation d'alcool. Et il est impératif de consulter un médecin avant d'en prendre plusieurs jours, surtout si la personne malade a des antécédents médicaux particuliers.
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