Pays-Bas : un enfant atteint d'une tumeur au cerveau refuse les traitements, la justice lui donne raison

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 mai 2017 - 12:12
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L'enfant a décidé librement et en connaissance de cause selon la justice.
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Il a 12 ans, souffre d'une tumeur au cerveau et ne veut pas entendre parler de chimiothérapie: la justice néerlandaise a donné raison à David, 12 ans, dans son choix radical. Et cela malgré une plainte du père inquiet pour la survie de son fils.

Cette décision est très lourde de sens. Les experts psychologues chargés de l'examiner assurent pourtant que le jeune garçon sait ce qu'il fait. Aux Pays-Bas, la justice a accepté vendredi qu'un patient de 12 ans atteint d'une tumeur au cerveau refuse de subir une chimiothérapie qui aurait pourtant une chance de lui sauver la vie.

David souffre en effet d'un mal terrible qui s'abat sur lui à l'aube de son adolescence: un cancer cérébral. Passé au bloc opératoire, la tumeur a été retirée et le mal est donc circonscrit, du moins pour l'instant. Les  médecins lui assurent pourtant que pour continuer vers le chemin possible de la guérison, le jeune garçon doit subir un traitement lourd de chimiothérapie. Pour David, c'est "non". L'enfant refuse même tout suivi, malgré les risques considérables de rechute mortelle de son cancer.

La mère soutien le "choix" de son enfant mais pas le père qui décide de porter plainte devant un tribunal pour forcer son fils à saisir cette chance thérapeutique. Entendu par des experts, ces derniers ont conclu que David comprenait bien la situation, et restait animé d'une volonté de vivre. Il refusait seulement la prise d'un traitement aux conséquences lourdes sur sa vie quotidienne. Les juges, constatant que son jugement n'était pas altéré ont donc validé sa volonté, malgré les inquiétudes du père. Le préadolescent "peut raisonnablement évaluer ce qu'il estime être dans son intérêt et comprend les conséquences de ses actes, y compris celles qui sont négatives", a ajouté le juge. 

Les Pays-Bas sont un pays particulièrement volontariste sur le libre choix des plus jeunes sur le traitement des maladies graves. Une acceptation qui peut aller jusqu'au choix les plus radicaux. Dès 12 ans en effet un mineur peut décider librement de se faire euthanasier en cas de maladie mortelle en phase terminale. 

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