Aïd-El-Kébir : le CFCM inquiet émet des recommandations pour tous les musulmans de France
Temps fort de la vie religieuse musulmane, les trois jours de fête de l’Aïd-El-Adha ou Aïd-El-Kébir, qui commenceront le vendredi 31 juillet prochain, constituent en général un moment de grande convivialité et de retrouvailles.
Pourtant cette année, il faudra composer avec le spectre du coronavirus et s’adapter. C’est l’esprit des recommandations du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), publiées il y a quelques jours.
L’Aïd-El-Kébir en temps de crise du Covid-19
Alors que plusieurs spécialistes soulignent une résurgence de l’épidémie, le CFCM appelle tous les fidèles à un respect strict des gestes barrières. Le port du masque, les règles de distanciation sociale, le refus des accolades, l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes même en plein air, … Dans ces recommandations, le CFCM en appelle à la responsabilité des musulmans de France pour ne pas accélérer la diffusion du virus.
Une vive inquiétude pour l’acte sacrificiel de l’Aïd-El-Kébir
Mais le CFCM a édicté de nombreuses recommandations pour que l’acte sacrificiel ne soit pas un nouveau foyer d’infection pour le virus. Il rappelle ainsi, que le sacrifice peut être réalisé sur les 3 jours, une répartition qui doit permettre aux abattoirs de s’organiser. Car il est demandé à tous les musulmans de faire appel à des sacrificateurs habilités et dans des abattoirs (permanents ou mobiles) agréés. En 2020 plus que lors des autres éditions, le « sacrifice à la maison » est fortement déconseillé.
Mais c’est aussi dans ces mêmes abattoirs, que de nombreux clusters ont été identifiés, et pour éviter tout risque de contamination, le CFCM rappelle avec force que la délégation est autorisée et même encouragée, afin d’éviter un afflux de fidèles dans les lieux d’abatages.
C’est donc une fête de l’Aïd-El-Kébir sous haute surveillance, qui se profile, d’autant plus que les autorités publiques veilleront, elles-aussi, à limiter l’émergence de nouveaux clusters…
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.