Grenoble : un migrant possiblement atteint d'Ebola pris en charge

Le SAMU de Grenoble a pris en charge un migrant présentant des symptômes compatibles avec une contamination par le virus Ebola, dans la nuit de dimanche 14 à ce lundi. Le patient, un migrant, a été hospitalisé en attendant que des tests confirment, ou infirment, la présence du virus dans son sang.

Un périmètre de sécurité a dû être mis en place pour minimiser les risques de propagation. Un migrant qui voyageait en train a été pris en charge à la gare de Grenoble par le SAMU puis transporté au CHU de la ville, dans la nuit de dimanche 14 à lundi 15, car il présentait des symptômes d'Ebola, rapportent Le Dauphiné Libéré et France Bleu Isère. L'hypothèse d'une contamination par le virus est jugée "crédible": le jeune homme de 20 ans est passé par des pays d'Afrique de l'Ouest où sévit une grave épidémie d'Ebola, notamment la Guinée et la Sierra Leone.

Il était aux alentours de 2h du matin ce lundi lorsque le patient a contacté lui-même les secours. Fiévreux et atteint de symptômes grippaux, soit des signaux compatibles avec une contamination par le virus qui fait des ravages en Afrique, il a également dit souffrir de vertiges. Immédiatement, le personnel soignant a déclenché un plan adapté à la situation et déployé un périmètre de sécurité devant la gare de Grenoble. Le jeune homme a ensuite été médicalisé par les équipes du SAMU et transporté, dans un fourgon spécialement équipé, vers le CHU de la ville.

Là, les médecins ont confirmé les symptômes et diagnostiqué un cas "crédible" d'Ebola et fait transférer le patient à l'hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, spécialement équipé pour accueillir les cas du virus. Il faut désormais attendre que les 48 heures nécessaires pour confirmer, ou non, la présence de la maladie dans le sang du jeune homme soient écoulées.

Démarrée en décembre 2013 en Guinée, l'épidémie d'Ebola qu'affrontent actuellement les pays d'Afrique de l'Ouest est la plus grave depuis la découverte du virus, en 1976, et a fait plus de 11.000 morts. Un bilan nettement sous-évalué, de l'aveu même des spécialistes de l'Organisation mondiale de la Santé.