Big Pharma vs Curcuma : le grand bal des hypocrites


Que votre nourriture soit votre médecine... Une fois de plus Hippocrate est là pour nous rappeler ce qui fait mal !
L’industrie pharmaceutique échoue, empoisonnant plus souvent qu’elle ne soigne, à grands coups de molécules synthétiques, copiées sur le vivant, bourrées d‘effets secondaires, mais brevetables, voire même comme cela se précise pour certaines nouvelles thérapies, quelque peu “géniques”, nocive pour la santé.
Plus souvent qu‘on ne l‘imagine le revers de la médaille est lourd de conséquences. Combien de morts aura-t-il fallu au paracétamol pour voir fleurir sur les boîtes de comprimés "peut entraîner des lésions graves du foie, parfois irréversibles”. Il continue toutefois à être en vente libre... et aura permis à Sanofi d’engranger de sérieux dividendes.
On apprend maintenant que l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) et l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) veulent s'attaquer aux compléments alimentaires. De la cure détox en passant par la solution minceur ou le booster d'immunité... Un Français sur quatre consomme régulièrement des compléments alimentaires. "Souvent perçus comme naturels et sans dangers, ils peuvent toutefois être à l'origine d'effets indésirables graves", nous rappelle l'ANSES. (Et cela fait de l’ombre à big pharma)
Quand il s'agit d’argile verte, dont on connaît tous les bienfaits, L’ANSES et l’ANSM signalent des risques spécifiques, arguant que "l’argile peut contenir des traces de métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium)"... mais quid de ces mêmes métaux lourds dans les vaccins obligatoires pour nos chers nouveau-nés, qui à des doses cumulées semblent de plus en plus incompatibles avec les recommandations.
37 % des Français penseraient à tort que les compléments alimentaires "compensent une mauvaise alimentation" selon le baromètre 2025 de l'esprit critique, alors l'agence nationale de sécurité sanitaire en vient à animer une table ronde à la Cité des sciences, à Paris, pour "déconstruire les idées reçues sur ces produits".
Que votre nourriture soit votre médecine, nous rappelait Hippocrate, toujours là pour nous rappeler ce qui fait mal... Alors Vive le curcuma légèrement poivré dans la soupe de potiron.
Présents en force dans les pharmacies, les publicités ou sur internet, les compléments alimentaires sont à la frontière entre alimentation et médicament. (et c’est là que le bât blesse)
Vitamines B, C, D ou oligo-éléments, les Français en raffolent. Depuis 2019, les ventes de compléments alimentaires en officine ont bondi de 56 %, selon un baromètre du lobby (encore un) des produits de santé sans ordonnance, NèreS.
Toutefois, en général et en l'absence de pathologie, "la couverture des besoins nutritionnels est “possible” par une alimentation variée et équilibrée dans le cadre d’une vie quotidienne physiquement active", rappelle l'ANSES. "La consommation de compléments alimentaires n’est alors pas nécessaire", précise l'agence... (Mais qu’en est-il des carences en vitamines D, A et autre, principalement dues à une industrie agroalimentaire désormais hors sol, dont les nutriments essentiels ont décliné avec les pratiques de l'agriculture intensive, les croisements de semences et le recours sans vergogne aux produits phytosanitaires)
L‘ANSES dans sa grande mansuétude nous accorde tout de même quelques exceptions pour les populations à risque de carences : femmes enceintes, personnes âgées ou végétaliens, "qui en excluant toutes les denrées d'origine animale n'ont pas d'apport en vitamine B12", illustre d'après l’AFP, Aymeric Dopter, chef de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l'ANSES.
Mais au fond, qui est-il vraiment ? Ce simple pharmacien de formation est-il réellement légitime pour nous parler de tout cela ? Sans doute encore un qui finira sur les plateaux des chaînes grand public, érigé en nouveau pourfendeur de l’auto-nutrition.
- Jus de radis ou acétaminophène, choisissons l'encadrement ! -
Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché, et ça, c’est un véritable problème, (pour notre État avare de liberté), ponctue Dopter. De plus, aucune étude d'efficacité ou d'innocuité n'est requise avant leur commercialisation. (Mince ! l'évaluation du jus de radis noir au printemps n’a pas été mesuré, c’est moche !)
Il n´est donc pas possible de revendiquer d'effets thérapeutiques, voire de qualifier d’un quelconque bienfait.
Toutefois ceux qui promettent des résultats contre le surmenage, la nervosité, les problèmes de sommeil ou les kilos en trop, avec allégations nutritionnelles et de santé affichées, sont encadrés par l'Union européenne, nous dit-on. (Ouf !)
Par exemple, le zinc peut prétendre "contribuer au fonctionnement normal du système immunitaire". (Faute avouée, moitié pardonnée !)
Pourtant, de nombreux compléments alimentaires - vendus essentiellement sur internet - vont plus loin et font miroiter des miracles contre diverses pathologies, nous rétorque toujours cet article.
Certains assurent ainsi soigner des cancers, lutter contre les problèmes de fertilité, ou guérir l'endométriose. "Sur internet, on découvre le côté obscur des compléments alimentaires : on y vend absolument tout et n'importe quoi", observe toujours le fameux Aymeric Dopter.
- Conformez-vous qu'ils disaient ! -
Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sur 95 sites internet commercialisant des compléments alimentaires contrôlés en 2017 (derniers chiffres disponibles), 76 % n'étaient pas conformes. (La question reste cependant posée, conforme à quoi ?)
"La consommation des compléments alimentaires est à tort banalisée, c'est le problème", alerte Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques. (A-t-on entendu ces gens concernant vaccins ARNm certainement plus critiques, ou l’acétaminophène ?)
Depuis 2009, l'ANSES a instauré un dispositif de nutri-vigilance pour surveiller les effets indésirables liés notamment à la consommation de compléments alimentaires. (Mais pas des anxiolytiques, antidépresseurs et autres... il ne s'agirait pas de scier la branche)
Rien qu'en 2024, l'agence - qui n'a pas de pouvoirs de police sanitaire - a reçu plus de 500 signalements. Après analyse, elle émet en moyenne dix-sept alertes chaque année sur des produits dangereux auprès des pouvoirs publics. (c’est dire !)
- Du danger de glisser sur de la moustille en pleine rue -
"Loin d'être anodine, la consommation de compléments alimentaires peut présenter des risques (tout comme glisser sur une crotte de chien sur le trottoir), de mésusage ou d'interactions médicamenteuses, dont les consommateurs n'ont souvent pas conscience." (On nous avait bien dit, la chicorée, c'est bon pour la santé... on nous aurait menti !!!!??)
"Le zinc peut créer, par exemple, des carences en cuivre, l'aloe véra est contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale (tout comme le riz, me souffle-t-on), ou l'échinacée en cas de pathologie du système immunitaire."
Moralité, restez idiots, ne cherchez surtout pas à savoir, encore moins à être bien, et allez vous faire vacciner !
Quant à la vitamine D, l'ANSES avait alerté en 2023 sur des surdosages chez des nourrissons liés à la prise de compléments alimentaires. (Vraisemblablement dû à des doses massives uniques qui ne sont pas des compléments alimentaires)
Pour ces raisons, l'ANSES recommande que toute prise de complément alimentaire soit préalablement discutée avec un professionnel de santé. (Ah, nous y voilà !)
"Que ce soit pour de la fatigue ou un manque de tonus, il ne faut pas essayer de régler seul le problème en se jetant sur des compléments alimentaires", plaide Aymeric Dopter. "Derrière, il peut toujours y avoir quelque chose de plus grave et donc un retard de prise en charge."
À bon entendeur !
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