Cotons-tiges : trop de blessures, gare aux conséquences


Le coton-tige est l'une des solutions pour nettoyer ses oreilles. Mais lorsqu'il est mal utilisé, il peut avoir de graves conséquences sur la santé, comme le rappelle une étude publiée le 1er mai dernier dans The Journal of Pediatrics. Ce petit accessoire longiligne aurait causé des blessures chez des milliers d'enfants.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques se sont penchés sur les données d'une centaine d'établissements hospitaliers qui comportent un service d'urgence aux Etats-Unis. Et au total, plus de 260.000 enfants de moins de 18 ans y ont été admis entre 1990 et 2010 pour une blessure à l'oreille, soit une moyenne annuelle de plus de 12.000 incidents. Dans la plupart des cas, c'était les enfants qui s'étaient blessés eux-mêmes en voulant se nettoyer les oreilles avec un coton-tige: le diagnostic de perforation du tympan était posé pour un quart de ces accidents.
Les victimes s'étaient rendues aux urgences après avoir ressenti la présence d’un corps étranger dans leur(s) oreille(s) (39% des cas), après avoir constaté des saignements (35%) ou bien après avoir ressenti une douleur à ce niveau (17%). Par conséquent, les spécialistes appellent les utilisateurs de cotons-tiges à ne jamais les insérer dans le conduit auditif. Ils doivent seulement être utilisés à l'extérieur du canal de l'oreille car en les poussant trop loin, le tympan risque d'être endommagé et les dommages peuvent parfois être irréversibles.
Pour rappel, les cotons-tiges en plastique que nous connaissons vont bientôt disparaître en raison de leur composition. Dans le cadre de la loi Biodiversité adoptée le 20 juillet 2016, le Parlement a décidé d'interdire leur mise sur le marché en France à compter du 1er janvier 2020, pour laisser place à un objet similaire fabriqué en papier biodégradable et compostable. D’autres produits sont également dans le viseur des parlementaires. A l’image des microbilles de plastique, ajoutées à certains dentifrices, gels douche, masques ou gommages. Accusées de faire des ravages sur l’estomac des poissons, elles seront, elles aussi, interdites, mais dès le 1er janvier 2018.
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