Doubs : une législative partielle test pour le PS, le FN et l'UMP
C'est une élection locale qui fait figure de test national, pour les trois grands partis. La législative partielle de la 4e circonscription du Doubs de ce dimanche va permettre de désigner le successeur de Pierre Moscovici, devenue commissaire européen, à l'Assemblée nationale. Mais surtout, en cette année électorale (départementales en mars et régionales en décembre), cette première élection après la vague d'attentats de janvier est très attendue par le PS, l'UMP et le FN.
La majorité espère ainsi inverser le cercle vicieux des défaites qu'elle accumule depuis que François Hollande a pris la tête du pays. Alors que le président de la République enregistre un net regain de popularité suite à sa bonne gestion des attentats, une victoire du socialiste Frédéric Barbier lui permettrai d'engager 2015 sous les bons auspices de "l'esprit du 11 janvier" et d'espérer une reconquête durable non seulement de l'opinion, mais aussi des électeurs. Signe fort de l'importance du scrutin pour l'exécutif, Manuel Valls s'est déplacé en personne pour soutenir le candidat PS.
Deux points noirs au tableau, toutefois. Premièrement, l'éclatement des listes de gauche, avec pas moins de quatre candidats (PS, mais aussi Front de gauche, Vert et Lutte ouvrière). Ensuite, la forte abstention attendue ne devrait permettre la qualification que de deux candidats au second tour de dimanche 8.
L'UMP espère quant à elle conforter sa place de premier parti d'opposition, fragilisée par la montée du Front national. Si son candidat, Charles Demouge, est favori pour la victoire finale et part avec le soutien de l'UDI et celui, plus implicite, du MoDem, qui n'a pas présenté de candidat, les sondages ne le placent pas en tête au soir du premier tour. Il ne gagnerait ainsi qu'au second, avec le report des voix de gauche, face à la candidate du Front national Sophie Montel.
Car c'est bien le FN qui a le plus à gagner dans cette élection. Ayant réuni plus de 36% des voix dans cette circonscription aux européennes de 2014, le parti frontiste entend bien surfer sur la vague positive qui le porte actuellement (entrée au Sénat, Marine Le Pen très haut dans les sondages…). Sa candidate a ainsi fait campagne sur la désindustrialisation, dans une région très ouvrière et touchée durement par le chômage, ainsi que sur le "péril islamiste", au lendemain des attentats de Paris.
Les bureaux de vote, ouverts depuis ce matin 8h00, fermeront à 18h.
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