Un ex-officier français soutient la piste du sabotage de Nord Stream par les Américains
Interrogé sur LCI le 5 octobre à propos du conflit russo-ukrainien, le général Henri Pinard-Legry (2S) s'est exprimé sur les sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, évoquant un « faisceau d'indices » orientant vers une implication « américaine ou au moins otanienne ».
L'ancien haut gradé français s’oppose à ce que l'Alliance atlantique soit seule aux commandes d'une enquête destinée à identifier la cause des fuites au niveau des installations en vertu de l’existence d'un « faisceau d'indices » qui tend à orienter en direction d'« une intervention américaine ou au moins otanienne ».
Coupé alors par son interlocuteur qui s’est empressé de notifier qu'une telle analyse allait contre le « consensus des observateurs », rappelant le vague slogan repris par gouvernement et médias grand public sur le « consensus des autorités sanitaires » à propos de la vaccination contre le Covid-19, l'actuel président d'honneur de l'Association de soutien à l'armée française a repris son raisonnement en affirmant qu'il se basait sur « des éléments circul[a]nt dans la presse ».
▶️ #NordStream “ Quel intérêt les Russes auraient eu à perdre un moyen de pression dans ces négociations, alors que Biden avait dit que NordStream ne fonctionnera jamais s’il y a une offensive russe en Ukraine. ”
— 24h Pujadas (@24hPujadas) October 4, 2022
Général Henri Pinard-Legry#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/SraAvrhUuh
Il a notamment rappelé que la zone où ont été observées les fuites était fortement surveillée. « C'est forcément extrêmement contrôlé avec des senseurs sous-marins », a-t-il souligné.
L'absence de mobile
Le général a également rappelé que s’étaient déroulés dans cette zone « des manœuvres extrêmement importantes » incluant un « déploiement considérable de bâtiments avec des vols d'hélicoptères dont les trajectoires suivaient comme par hasard le [gazoduc] ». Un renvoi, il semblerait, aux exercices BALTOPS 22 menés par l'Alliance en juin 2022 avec 45 navires, plus de 75 aéronefs et 7 500 personnels.
Enfin, celui-ci a avancé des motivations géopolitiques, qui pourraient selon lui venir créditer la thèse d'une responsabilité américaine. « Quel intérêt auraient eu les Russes à perdre un moyen de pression dans ces négociations, alors que Biden avait dit que Nord Stream 2 ne fonctionnerait jamais s’il y a une offensive russe en Ukraine », a-t-il interrogé à ce sujet.
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