Tirs de missiles de la Corée du Nord : le Conseil de sécurité de l'ONU s'inquiète
Au lendemain de tirs d'essais de missiles de la Corée du Nord, la communauté internationale est dans tous ses états. Ce jeudi 23, les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont entamé des consultations à huis clos, chacun estimant que ces tirs étaient une "violation" de leurs résolutions.
L'ambassadrice américaine aux Nations Unies Samantha Power a réclamé une condamnation rapide et unie contre Pyongyang. Outre la publication d'une déclaration condamnant les tirs, elle suggère de renforcer l'application des sanctions très strictes déjà prises en mars par le Conseil. Pour Ashton Carter, le chef du Pentagone, ce double essai balistique prouve qu'il faut continuer à construire des systèmes antimissiles pour protéger les Sud-Coréens, les forces américaines déployées dans la péninsule coréenne, le Japon ou encore le territoire américain, grand ennemi de la Corée du Nord. Selon les experts, enfin, ces tirs constituent pour Pyongyang un important pas en avant pour mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur les Etats-Unis.
Peu avant, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'était félicité du succès de ces tirs. "Nous avons la capacité certaine d'attaquer d'une manière globale et concrète les Américains sur le théâtre d'opérations du Pacifique", a-t-il déclaré jeudi matin, cité par l'agence nord-coréenne KCNA. Ce "grand évènement" "a marqué une occasion importante de renforcer encore la force de frappe nucléaire offensive de notre Etat", a-t-il poursuivi. "Le tir d'essai a été mené avec succès, sans avoir le moindre effet sur la sécurité des pays voisins", a quant à elle assuré KCNA, dans un espoir d'apaisement.
Après quatre tentatives infructueuses depuis le début de l'année 2016, Pyongyang a réussi à tirer coup sur coup deux missiles Musudan à portée intermédiaire (de 2.500 km à 4.000 km) mercredi 22. Selon KCNA, un des missiles a été tiré selon un angle lui ayant permis d'atteindre une altitude supérieure à 1.400 km.
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