Stratégie vaccinale, une lenteur qui risque de gripper la relance économique en 2021
Critiquée pour ne pas être assez rapide, la stratégie vaccinale du gouvernement commence à inquiéter sérieusement les économistes, qui voient, chaque jour, l’espoir d’une reprise massive de l’économie s’éloigner.
C’est la question qui cristallise l’attention de tous les chefs d’entreprise, des salariés mais aussi et surtout des décideurs politiques : la stratégie vaccinale. Et du côté du Ministère des Finances, ce débat commence à inquiéter. Après avoir perdu près de 10 % de son PIB en 2020, l’économie française devrait, selon les prévisions de Bercy, rebondir de 6 % dans les 12 prochains mois, à la condition que la pandémie prenne fin.
Le yo-yo de la pandémie dévastateur pour l’économie nationale
Les restaurants ne devraient donc pas rouvrir le 20 janvier, et certains avancent même un retour à la normale à la fin du mois de février, voire au début du mois de mars. L’événementiel, la culture et bien d’autres secteurs sont eux-aussi à l’arrêt forcé. L’économie française se voit amputée d’un dixième environ de son activité, et cela coûte aux finances publiques.
Et pour relancer pleinement l’économie nationale (et donc atteindre les objectifs), Bercy table sur l’immunité collective, seule capable de mettre fin à cette crise sanitaire. 26 millions de Français vaccinés selon les spécialistes sont nécessaires quand le gouvernement prévoit d’en vacciner 14 millions d’ici la fin juin. La lenteur de cette stratégie vaccinale inquiète, puisqu’elle rapproche le pays de nouvelles mesures sanitaires plus contraignantes, voire même d’un nouveau confinement. Et ce yo-yo des mesures sanitaires ruinerait tous les espoirs des économistes. Un proche du gouvernement confiait ainsi aux journalistes du Monde :
« Une semaine de retard à atteindre l’immunité collective, et donc la reprise d’un fonctionnement normal de l’activité, c’est 4 à 5 milliards d’euros de PIB perdus et près de 2 milliards de manque à gagner de recettes fiscales pour l’Etat. »
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