Quatre étudiants belges forcent une Française à boire 10 litres d'eau lors d'un bizutage, ils sont reconnus coupables
Quatre étudiants belges ont forcé en septembre 2013 une étudiante française à ingurgiter dix litres d’eau lors d’un bizutage. Ils ont été reconnus mardi 28, coupables de "coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance ou de précaution" par le tribunal correctionnel de Marche (Belgique), a rapporté l’agence Belga.
Cinq jeunes étaient poursuivis mais l’un d’eux a été relaxé. Les quatre autres étudiants ne purgeront cependant ni peine de prison, ni peine de travail. Ils ont en effet bénéficié de la "suspension du prononcé", un acte propre au droit belge utilisé lorsqu’un juge estime que les faits sont établis mais qu’il n’est pas nécessaire de prononcer de peine. Les étudiants ont également été poursuivis pour "traitements inhumains" mais le tribunal a jugé que cette prévention n'était pas établie car "cela aurait impliqué que les prévenus posent des actes volontairement et en connaissance de cause pour amener la victime à se retrouver dans cet état".
La victime était Fanny, une étudiante originaire de Saint-Étienne inscrite à la faculté vétérinaire de l'Université de Liège (sud-est de la Belgique). Elle a contracté un grave œdème cérébral après avoir participé à cette activité de "baptême" dans la région de Marche (sud de la Belgique).
S'ils sont interdits en France depuis 19 ans, les "baptêmes" sont autorisés en Belgique. Il s'agit de bizutages ancrés dans la tradition des universités belges à l'origine de nombreux accidents. Lors d'un week-end d'intégration organisé par les membres de son cercle étudiant, la jeune Française avait choisi de ne pas consommer d'alcool. Forcée de boire une grande quantité d'eau pour compenser, elle avait été hospitalisée dans un état grave. Après avoir passé deux jours dans le coma, elle avait ensuite pu reprendre ses études.
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