“En matière de santé et de finance, l’intelligence collective d’un peuple est infiniment supérieure”, Guy de la Fortelle
L'ENTRETIEN ESSENTIEL - Nous recevons Guy de la Fortelle, conseiller en investissement et éditeur de la lettre d’informations “l'Investisseur sans costume”. Il aborde avec nous tous les sujets brûlants du monde économique.
Un monde où les autorités de contrôles, censées être les garde-fous du système capitaliste, sont devenues des ferments de la démesure. Schéma qui fait penser aux périls entraînés par les agences administratives de santé durant la crise du Covid.
Depuis 2008 et la crise des subprimes, le secteur financier “n’a pas été nettoyé”. En 2018, un rapport signé McKinsey indique que “56% des banques sont non viables” et “en faillite potentielle”. Le transfert des dettes de ces dernières vers les banques centrales n’est pas une solution pérenne : elle se traduit aujourd’hui par une fuite en avant, avec une création abondante de liquidités, le recours abusif au Quantitative easing, qui peut provoquer un futur effondrement.
Autour des problèmes des banques, une sorte de “sarcophage”, à la “Tchernobyl” a été érigé, sans jamais que les pouvoirs politiques ne s’attaquent aux questions de fond : le delta de plus en plus grand entre création de richesse réelle par le travail et la “fiction financière”. “On rajoute du capital pour faire semblant”. Tout cela ne peut finir que “par le bas”, avec un “effondrement” ou par le haut avec de “l’hyper inflation”.
Guy de la Fortelle évoque toutefois la possibilité d’une sorte de scénario “froid”, à la Orwell : la suppression de la monnaie qui aboutirait à sa version électronique, “un carnet de rationnement géant”.
Une autre voie sera-t-elle incarnée par “le nouvel ordre économique” en train de se bâtir à l’Est, avec la Russie et la Chine ? Ces deux puissances ont compris tour à tour que les États-Unis avaient “militarisé le dollar”, utilisé comme une arme de domination. Est-il possible de s’en émanciper ?
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